Seconde Guerre mondiale : quand la presse française faisait face au choix entre vérité et trahison
Par la rédaction de Meguetan Infos
Pendant la Seconde Guerre mondiale, la presse française a connu l’une des périodes les plus sombres de son histoire. Entre engagement patriotique et compromission avec l’occupant allemand, plusieurs journalistes ont payé le prix fort de leurs choix après la Libération.
Selon les historiens de la presse, entre six et dix journalistes français furent exécutés à la fin du conflit pour faits de collaboration avec le régime nazi. Parmi eux, Robert Brasillach, rédacteur en chef du journal Je suis partout, fusillé le 6 février 1945 pour avoir soutenu ouvertement la propagande allemande. Georges Suarez, directeur du quotidien Aujourd’hui, fut exécuté quelques mois plus tôt, tandis que Jean Luchaire, fondateur des Nouveaux Temps, fut à son tour fusillé en 1946.
Ces cas emblématiques traduisent la rigueur avec laquelle la justice française a voulu sanctionner la trahison intellectuelle et morale de certains journalistes ayant mis leur plume au service de l’ennemi.
Mais l’histoire de la presse française durant cette période ne se limite pas à la collaboration. Plus d’une centaine de journalistes résistants ont été arrêtés, déportés ou exécutés pour avoir défendu la liberté d’informer au sein des réseaux clandestins.
Cette page d’histoire rappelle que le journalisme, au-delà d’un métier, est un engagement éthique. En temps de guerre comme en temps de paix, il reste un pilier essentiel de la vérité et de la responsabilité publique.




