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Le Mali,-Etats Unis/ l’épreuve de la réciprocité : quand la dignité nationale impose le respect

Meguetan INFOS

Dans le tumulte des relations internationales où se mêlent puissance, influence et rapports de force, rares sont les nations qui osent répondre d’égal à égal face aux géants du monde. Le Mali l’a fait. Et il ne l’a pas fait timidement, mais avec une fermeté assumée, au nom d’un principe simple, proclamé haut et fort à la tribune des Nations Unies par le Premier ministre malien, le Général Abdoulaye Maïga : « À chaque provocation, le Mali réagira avec réciprocité. »

Lorsque les États-Unis ont décidé d’imposer de lourds frais additionnels sur les visas destinés aux Maliens et à d’autres ressortissants africains, Bamako n’a pas plié. Au contraire, le pays a pris acte, et a renvoyé la pareille. Une réponse justifiée, mesurée et profondément symbolique. Ce geste n’était pas une simple formalité administrative : c’était un acte de souveraineté et le résultat ne s’est pas fait attendre.

Face à cette posture ferme, les États-Unis ont fini par revenir sur leur décision initiale. Une marche arrière lourde de signification. Ce n’est pas seulement un gain diplomatique : c’est une victoire symbolique dans le combat plus large de la dignité nationale.

Car dans ce monde où la puissance se mesure trop souvent à la capacité d’imposer aux autres, la souveraineté se gagne par la capacité de dire « non », mais surtout de dire « nous aussi ». Cette séquence réaffirme un principe fondamental : « Aucun pays ne peut prétendre au respect international sans poser des actes souverains ».

En réagissant avec réciprocité, le Mali s’inscrit désormais parmi les États résolument engagés dans une redéfinition de leurs rapports avec les puissances étrangères. Cet épisode constitue un jalon dans la transition vers un Mali qui refuse d’être un sujet passif de la scène internationale. C’est un signal pour ses partenaires : les relations ne seront plus verticales mais équilibrées.

Cependant, un point demeure en suspens : si le Mali a répondu à la sanction, il n’a pas encore officiellement communiqué sur la levée de cette mesure américaine. Une réaction officielle s’impose désormais, non pas comme une soumission, mais comme une démonstration de cohérence diplomatique. La réciprocité ne se décline pas seulement dans la réaction, elle doit aussi exister dans la normalisation.

Cette affaire de visas n’est qu’un épisode, mais elle marque un tournant : celui d’un Mali qui exige — et obtient — le respect à travers l’affirmation de sa souveraineté. Ce n’est pas un geste de provocation, mais un acte de dignité nationale.

Dans le concert des Nations, le Mali ne cherche plus à être entendu.
Il s’impose désormais pour être respecté.

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