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Mise en garde d’un commandant américain: «Cette crise ukrainienne n’est qu’un prélude de la grande guerre à venir»

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La guerre en Ukraine n’est qu’un «échauffement», prévient le commandant en chef des forces nucléaires américaines. La grande guerre arriverait. Et les Etats-Unis ne feraient plus le poids face aux arsenaux nucléaires de leurs rivaux.

Ce sont des propos sans langue de bois. Selon l’amiral Charles A. Richard, commandant en chef de Stratcom – le poste de commandement américain pour les forces nucléaires – la guerre en Ukraine serait un simple «échauffement». En somme, ces affrontements seraient le «prélude» de la grande guerre à venir.

Charles A. Richard tient des propos alarmants: la Chine et la Russie dépasseraient les Etats-Unis dans le domaine nucléaire… et la dissuasion nucléaire américaine ne serait plus efficace. C’est ce qu’il a déclaré jeudi lors d’un discours devant la Naval Submarine League en Virginie, comme l’annonce le ministère américain de la Défense sur son site Internet.

«La grande crise est encore à venir», a ajouté Charles A. Richard. «Et il ne faudra pas longtemps avant que nous soyons testés d’une manière que nous n’avons pas connue depuis longtemps […] Si j’évalue notre niveau de dissuasion par rapport à la Chine, le navire coule lentement, a-t-il ajouté. Selon lui, les Etats-Unis ne domineraient plus que dans la guerre sous-marine.

«Nous devons faire plus pour rivaliser avec la Chine»
Le commandant de Stratcom demande que les Etats-Unis s’inspirent de l’approche adoptée dans les années 1950, lorsque l’Amérique est devenue une puissance mondiale. «Nous devons changer rapidement et fondamentalement la manière dont nous abordons la défense de cette nation. Avant, nous savions comment agir rapidement, et nous l’avons désappris». Sinon, «la Chine nous dépassera tout simplement, et la Russie ne disparaîtra pas non plus dans un avenir prévisible», prévient l’amiral.

Le Pentagone est manifestement conscient des mises en garde présentées par le commandant. «Nous sommes très confiants quant à nos capacités lorsqu’il s’agit de la Chine», a rassuré la porte-parole adjointe du Pentagone Sabrina Singh vendredi lors d’un point de presse. «Nous savons, a toutefois reconnu Sabrina Singh, que nous devons faire davantage en ce qui concerne notre propre préparation et nos propres exercices pour pouvoir rivaliser avec la Chine».

Un désintérêt pour le désarmement nucléaire
Dans ce contexte, le Pentagone dresse également un tableau sombre de l’équilibre nucléaire entre les Etats-Unis, la Russie et la Chine dans sa stratégie de défense nationale publiée le 27 octobre. «Nos principaux concurrents», peut-on y lire, «continuent d’étendre et de diversifier leurs capacités nucléaires afin de développer des systèmes inédits et déstabilisants ainsi que des capacités non nucléaires qui pourraient être utilisées pour des attaques stratégiques».

Selon le document de 80 pages, la Chine «représente le défi le plus important et le plus systémique», tandis que «la Russie est une menace aiguë». Tant Pékin que Moscou ont «montré peu d’intérêt à réduire leur dépendance vis-à-vis des armes nucléaires». En revanche, les États-Unis se concentrent sur le remplacement en temps voulu des anciens systèmes en service, qui arrivent rapidement en fin de vie».

La Chine vise à disposer d’au moins 1000 têtes nucléaires d’ici la fin 2030. Les arsenaux des États-Unis et de la Russie sont limités à 1550 têtes nucléaires chacun par le traité Start sur la réduction des armes stratégiques. Les deux parties disposent toutefois de capacités de lancement pour l’utilisation de bien plus d’armes nucléaires.

Source: https://www.blick.ch/fr/

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