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Litige foncier entre Binta Diane Séméga et les communautés de la commune rurale du Meguetan en cercle de Koulikoro: Les communautés prêtes aux sacrifices ultimes pour défendre leurs terres.

 

Depuis belle lurette, des voix plus engagées se lèvent pour dénoncer les litiges fonciers qui multiplient et trainés par la dame Binta Diané Séméga responsable de la société immobilière BA DIALLO- SARL. Des interpellations qui sont élargies sur la majeure partie de l’ouest du Mali. L’interpellation qui fait écho actuellement par rapport aux lourdes frasques foncières est celle de la commune rurale du Meguetan en cercle de Koulikoro. Les populations dont leurs origines sont fondamentalement rattachées à leurs terres ancestrales depuis le moyen âge africain se voient avec stupéfaction expropriées de ces terres tout simplement parce que ces terres appartiendront désormais à la dame Binta Diané Séméga femme d’affaire. Au cours d’une assemblée générale ténue le dimanche O6 décembre 2020 à Tonga dans la commune rurale du Meguetan, réunissant toutes les communautés victimes de l’expropriations foncières rattaché la dame en question, sous l’égide de l’association des riverains de la forêt classée  de FAYA, les populations ont dénoncé, l’inertie de la réaction des autorités régionales et nationales par rapport à la gestion de cette affaire avec à la clé le procureur de Koulikoro en premier lieu.  Les hommes et les femmes  ont réagi violemment en déversant leurs colères et se disent prêts aux sacrifices ultimes pour préserver leurs propriétés dans leurs localités respectives vis-à-vis de la prédation de cette dame qui selon eux n’a de dévotion que de détruire le Mali.

Plus d’une dizaine de localité entre le fleuve Niger et la localité de Zantiguila sur la RN6 sont concernées par ce litige foncier à la trousse, aux dires des populations. Plus criardes reste en effet, sont celles des localités de Thien dans la commune urbaine de Koulikoro; Tonga, Fékoun, Sétiguila, Kayo, dans la commune rurale du Meguetan qui sont dans le collimateur de cette expropriation flagrante de terre. C’est pour se faire entendre que les responsables notamment les chefs de villages ou conseillers de ces localités se sont retrouvés à Tonga ce dimanche à travers l’association des riverains de la forêt classée de la FAYA, pour manifester leur mécontentement par rapport cette situation intenables et dont rein ne peut justifier. Si au départ, les démarches avaient été entreprises auprès des autorités pour trouver une solution urgente à cette crise, les populations en commun ont été surprises de voir les engins lourds raser un espace entre le village de Thien et le pont de kayo appartenant aux habitants du village de Thien. Ce qui va violemment provoquer la colère des villageois. Comme si cela ne suffisait pas, le chantier serait surveillé par des hommes portant des armes blanches, dont on ignore la Provence et qui empêcheraient tout contact de la population avec le chantier. Dans leurs tentatives d’intimidation, ces surveillants donneraient même des coups feus nuitamment pour effrayer les villageois. Toute chose que les populations ont déplorés catégoriquement.

En effet au cours du meeting, les populations des différents villages, hommes, femmes et jeunes, ont tour à tour passé en revue toutes les peines et les angoisses dont ils souffrent depuis le début de cette crise qui leur est imposée et dont elles dénoncent avec la dernière énergie. Selon les villageois, c’est à travers une manipulation et d’abus de confiance sur certains habitants de la communauté, c’est-à-dire profitant de l’ignorance de quelques villageois qui se rendaient au tribunal pour régler le même problème foncier, que la bonne dame serait parvenue à produire un document certifiant que certaines tranches de parcelle n’appartiennent pas à leur localité.  Ces personnes ont démenti et déclarent n’avoir pas donné leur accord à cette scène de manipulation, seulement qu’on les a fait signer des documents dont ils n’ont pas connaissance. Cependant sur un document d’acte notariale de propriété N°29/G-N-TGI-Kkro de Maître Adama Konta greffier notaire de résidence à Koulikoro dont nous avons copie, il est ainsi notifié : « sur la parcelle sise à Thien et disons que l’espace concerné n’est pas inclus dans nos champs de Koulikoro. Toutefois, la superficie est dans l’emprise d’une forêt classée comme tous les villages situés dans les alentours ». Les victimes estiment que cet acte notarial qui serait utilisé comme acte de vente de terre dans la localité de Thien.

Depuis le démarrage du chantier, les autorités communales du Meguetan ont établi un document d’opposition pour l’arrêt des travaux sans suite, car les activités de construction et de déblayage continuent sous la haute surveillance des loubards devant le regard indifférent des autorités compétentes. La situation reste tout de même tendue entre les villageois des différentes communautés concernées et le risque d’affrontement est à fleur de beau : « Binta Simaga sera à l’origine d’une rébellion à l’ouest Mali si les autorités ne prennent pas leur responsabilités » a signalé un intervenant.

A l’issu de l’assemblée général du Dimanche 06/12/2020, les communautés ont formé un bloc commun pour engager une lutte implacable contre Binta D Simaga. Pour cela, elles entendent produire une pétition adressée aux autorités maliennes pour exprimer leur opposition farouche par rapport à cette situation inexplicable.

Les communautés ont invité les autorités régionales et nationales à prendre leurs responsabilités par rapport à cette situation sans quoi, elles sont prêtes aux sacrifices ultimes pour défendre leurs terres. Cet avertissement n’est pas un vain mot pour les villageois, car selon eux rien ne reste pour eux paysans en dehors de leurs terres. Les terres de leurs ancêtres des  patrimoines qu’ils doivent léguer à leurs descendances. Plus révoltant, les victimes estiment que leurs communautés tant historiques, qui ont existé depuis les époques de Biton Coulibaly et de Samory Touré, le dame Séméga vient s’insurger que ces villages ont situés sur la terre lui appartenant à elle.

Selon une source proche du dossier, une audience ténue ce lundi 7 décembre 2020 entre le ministre l’administration territoriale et les responsables des communautés notamment avec l’association des riverains de la FAYA, a permis de donner une nouvelle tournure à l’affaire. Selon ces informations, le ministre a donné instruction aux autorités régionales de prendre rapidement les toutes les dispositions utiles pour éclaircir la situation, cela au profits de la population dont le gouvernement de la transition entend donner satisfaction dans l’élan des reformes. La même source signale que les jeunes différents villages sont intervenus pour arrêter les travaux de construction et de déblaye. Une intervention qui aurait frôlé un affrontement n’eut été une réaction des forces policières de Koulikoro. Au cours de ces chevauchés le vieux Adama Coulibaly aurait piqué une crise et qui aurait causé, son hospitalisation.

Il appartient donc aux autorités de prendre des dispositions  face l’émergence de l’empire immobilier  dont les conséquences pourront demeurer fatales pour l’avenir de ‘’la stabilité résiduelle’’. Mais il urge de marquer une attention particulière les cas de communautés révoltés des cercles de Kati et de Koulikoro qui peut à tout moment se transformer en une poudrière.

Affaire à suivre…

Nayté

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