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Grossesse et IST : Un dépistage précoce peut sauver la vie du nouveau-né

Meguetan Infos

Pour l’OMS : la maîtrise des infections sexuellement transmissibles représente un objectif crucial de santé publique. Car leurs conséquences sont majeures pour la santé en termes de mortalité, morbidité et reproduction alors qu’elles sont le plus souvent peu ou pas symptomatiques.
Les infections sexuellement transmissibles (IST) se transmettent principalement par contact cutané lors d’un rapport sexuel vaginal, anal ou oral. Et certaines d’entre elles peuvent être transmises de la mère à l’enfant pendant la grossesse, à l’accouchement et lors de l’allaitement. Ce qui peut provoquer : un décès néonatal, la prématurité, des malformations congénitales, une conjonctivite du nouveau-né, une pneumonie, ou une septicémie.
Aussi les spécialistes en santé recommandent le dépistage précoce surtout que l’on peut contracter une IST sans présenter de symptômes, et lorsque celle-ci est mal soignée, elle peut être fatale à la grossesse ou au nouveau-né selon les explications du Dr Amadou Bocoum gynécologue obstétricien à l’hôpital Gabriel Touré. « La transmission des IST de la mère à l’enfant est très courante. Il existe plusieurs types d’IST, celles principalement reconnues sont : le VIH, les infections bactériennes, le virus de l’hépatite B, le virus de la syphilis, le herpès virus, la chlamydiose. Mal traitées ces infections provoquent des complications pendant la grossesse, l’accouchement et à l’allaitement », soutient Dr Amadou Bocoum.
Pour le spécialiste, certaines IST sont asymptomatiques, et si elles ne sont pas vite dépistées et traitées, elles  peuvent être fatales au nouveau-né ou provoquer un avortement. « Une femme qui a le VIH et qui n’est pas suivie par ignorance ou par négligence peut le transmettre à son enfant pendant la grossesse ou lors de l’accouchement ou même pendant la période de l’allaitement » ajoute Dr Bocoum. Et il précise que pendant la grossesse, le risque de transmission de la mère à l’enfant existe et que ceci augmente pendant l’accouchement avec les saignements qui surviennent. Par ailleurs, le spécialiste indique qu’au moment de l’accouchement, les secrétions au niveau du vagin sont très riche en virus de l’immuno déficience acquise, ce qui également est source de contamination pour le nouveau-né.
De plus, le Dr Bocoum souligne que ces infections peuvent également provoquer un avortement chez la femme ou la conduire à un accouchement prématuré. « C’est pourquoi je recommande toujours aux femmes de vite se faire dépister afin d’être mises sous traitement au besoin », dit-il
Malheureusement, selon les différents témoignages, peu de femmes suivent une consultation de routine chez le gynécologue. Des femmes allaitantes ou enceintes quant à elles, elles pensent que leur CPN (consultation prénatale) suffit amplement. « Je vois seulement un gynécologue que lorsque je suis enceinte, et si j’ai une maladie ça sera l’occasion pour lui de me le dire » témoigne Mata Diallo, une jeune mère ignorant tout de la transmission des IST de la mère à l’enfant. Quant à  Soumaïla Kéïta  sociologue, père de famille, il ignore qu’outre le VIH, les autres IST représentent également un danger pour la vie de l’enfant.
Les IST ont des répercussions sur la santé sexuelle et reproductive. Le Mali s’est doté de politiques nationales et de programmes, comme le Plan décennal de développement sanitaire et social (PDDSS) 2012-2023. Avec le PDDSS, le Mali s’engage à réduire la mortalité et la morbidité liées aux maladies transmissibles dont les IST.
Khadydiatou SANOGO, Ce reportage est publié avec le soutien de JDH et FIT en partenariat avec WILDAF-Mali et la Coalition des OSC/PF
maliweb.net

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