Affaire de Mariam/Karim et Haïdara : La version de Mariam
« J’ai entendu tout ce qui se dit à la radio. Mais ce qui suit est ma propre version, je la raconte en toute conviction parce que c’est la vérité et c’est ma vérité, sinon tout le monde est libre de penser. L’histoire du mariage est venue suite à une mésentente entre Karim et moi.
J’ai quitté son domicile pour venir chez mon oncle ici pendant à peu près un an. Durant cette période, on (Karim et elle) se voyait, on s’aimait. Dans cette fréquentation, mes parents, principalement un grand frère Drissa, est venu me reprocher que j’ai duré à la maison et que mon mari ne vient pas me chercher, qu’en est-il ?
Je lui ai donné le contact de Karim qu’il a aussitôt appelé et j’ignore ce qu’ils se sont dit. Le soir, Drissa m’a rappelé pour m’expliquer la conversation qu’il a eue avec Karim. Il m’a rapporté que Karim lui a dit qu’il, ne m’aime plus, qu’il me répudie et que lui et moi, on ne va plus cohabiter.
Evidemment je me suis sentie mal et j’étais fâchée, je n’ai pas appelé Karim pour lui demander quoi que ce soit. J’aurais peut-être dû lui demander s’il a tenu les propos ou non. C’était mon erreur, je n’avais pas demandé son avis. Entre temps, Haïdara est venu et j’ai accepté de sa volonté.
Le mariage s’est passé chez mon oncle parce qu’il ne voulait pas que ça se passe à la mosquée puisqu’ils ont été chassés de la bas. Mon oncle ne prie pas, et le mariage ne s’est pas passé devant moi. J’étais au salon, j’étais revenue vers 17 heures. C’est après que j’ai contacté Haïdara pour lui demander pourquoi le mariage n’a pas été scellé à la mosquée.
Il m’a répondu que ce n’est pas grave puisque l’imam était venu à la maison, alors que j’ai appris qu’aucun imam n’était à la maison. Donc je lui ai demandé de venir pour qu’on aille échanger avec Karim car mon mariage avec lui reste encore valable, surtout que les gens racontent que je mène une vie d’adultère. Je vais lui faire part de notre union pour que notre union se fasse convenable aux yeux de la religion. C’était cela mon intention.
Il avait pensé que c’était d’autres personnes qui me poussaient alors que ce n’était pas du tout cela. Ensuite, des moments de violences sont venus car il (Haïdara) me battait beaucoup. Il me chassait parfois et je dormais au dehors. Un matin, nous nous sommes disputés, il m’a chassé de la maison. Je n’ai pas insisté, j’ai pris ramassé mes affaires et je suis partie chez une amie. Si j’ai refusé de partir chez nous, c’est parce que mes grands frères m’ont ordonné et exigé de rester avec Haïdara quelles que soient les difficultés.
Quant à celui qui parle à la radio et qui se réclame comme mon père, je ne m’en prends pas à lui. Tout ce qu’il me dira ne m’affectera pas. Quelqu’un qui a osé enceinter sa propre fille, ses critiques ne me feront pas mal. Mais ceux qui m’attaquent au sujet de l’homme ne me connaissent pas. Ecouter une partie sans faire de même avec l’autre, on risque de se gourer lourdement.
Aussi dans le discours de l’homme, j’aurais fait un avortement. Tout le monde savait, Haïdara même savait que je faisais un traitement pour avoir un enfant. J’ai déjà un enfant que j’ai eu pendant mon adolescence, je ne l’ai pas avorté, comment pourrais en avoir dans un mariage et l’avorter ? Non je n’aurais jamais fait ça bien que les circonstances de mon mariage avec Haïdara ne répondent pas à toutes les recommandations. Nous nous sommes chamaillé, il m’a chassée et m’a même retiré les habits qu’il m’avait longtemps offerts. Je suis partie, j’ai vu Karim et nous avons décidé de célébrer notre mariage civil.
Le jour où Haïdara sortait avec moi, je ne lui ai rien caché. Il était au courant de mon histoire de mariage. Il savait que j’étais mariée et que je me suis disputée avec mon mari. Je lui ai aussi précisé que j’avais un enfant. Il m’avait demandé depuis combien de temps il y a ce malentendu. Je lui ai dit que ça ne valait pas une année. Il avait peut-être des doutes, il m’avait demandé le contact de mes parents pour mieux se rassurer. Ça s’est passé ainsi. »
La rédaction
Source: figaromali