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Rencontre des leaders politiques avec Soumeylou Boubèye Maiga : Mohamed Ali Bathily met le pied dans le plat

Le Premier ministre, Soumeylou Boubèye Maiga, en prélude aux concertations régionales, avait initié une série de rencontres avec toutes les forces vives du pays afin de leur expliquer le bien-fondé des réformes et solliciter leur pleine participation. C’est au cours d’une de ces rencontres qu’il aurait essuyé les propos crus de Me Mohamed Ali Bathily. Pourquoi M. Bathily a dit plus haut ce que beaucoup d’opposants, par courtoisie, murmurent plus bas ?

Les leaders du FSD ont opposé une fin de non-recevoir au PM Soumeylou Boubèye Maiga, avant d’appeler leurs concitoyens à boycotter les concertations régionales. Par contre, d’autres leaders politiques l’ont reçu, selon la tradition d’hospitalité et de courtoisie, pas pour donner leur quitus, mais pour lui dire de vive voix leur opposition en la forme à ces concertations régionales. C’est le cas de Modibo Sidibé, Zoumana Sacko, Mountaga Tall, Choguel Kokalla Maiga, Moussa Sinko Coulibaly, Housseyni Amion Guindo et Moussa  Mara. Ce dernier avait même lancé un appel à tous les opposants à ce projet, d’accepter la main tendue de SBM pour lui dire les points d’achoppement.

En effet, toutes les rencontres se sont déroulées dans la plus grande diplomatie, et dans  la légendaire hospitalité malienne, sauf celle avec Me Mohamed Ali Bathily. Sans détour, Me Bathily a rappelé au PM  la non légitimité, à ses yeux, du Président de la République et par conséquent Soumeylou Boubèye Maiga qui a été nommé par IBK ne saurait nullement être son Premier ministre. En français facile, Mohamed Ali Bathily fait partie d’un groupe qui ne reconnait pas IBK comme Président de la République et par conséquent, toute personnalité qui tire sa légitimité de lui ne pourrait  être reconnue par ce groupe.  Mohamed Ali Bathily a voulu dire à SBM  de commencer par régler  d’abord la question de la légitimité. Il a interpellé IBK à travers Soumeylou Boubèye Maiga, afin qu’il engage le dialogue avec les contestataires avant de parler des concertations. Sur ce plan, Me Bathily semble être sur la même longueur d’onde que les autres  leaders du FSD et même ceux de la COFOP dans une moindre mesure.

En somme, tous les acteurs politiques et ceux de la société civile, éprouvent aujourd’hui la nécessité d’un dialogue franc, inclusif pour sortir le Mali de cette crise qui n’a que trop duré et dont les conséquences se font sentir sur tous les Maliens. Le Mali a encore des ressorts qui résistent au temps, lui permettant de rebondir d’où la célèbre assertion : le bateau Mali peut tanguer, mais il ne chavirera jamais.

    Youssouf Sissoko

youssouf@journalinfosept.com

 

 

SourceInf@sept

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