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MOPTI : « PLUS DE 200 MORTS EN 2018 » SELON HRW

« Plus de 200 civils tués au cours d’une trentaine d’attaques communautaires dans la région de Mopti en 2018 ». C’est ce que relève le dernier rapport de Human Right Watch publié la semaine dernière sur le Mali. Selon ce document, les meurtres ont été commis par les communautés vivant dans la localité. Le document pointe également du doigt la responsabilité du gouvernement malien dans ces violences.

Les attaques inter-communautaires dans la région de Mopti recensées dans ce rapport sont au nombre de 42. Parmi celles-ci, 26 ont été perpétrées par des groupes d’autodéfenses et 16 menées par des groupes islamistes armés.Selon ce rapport, un grand nombre des atrocités commises par des milices semblent être pour venger des meurtres de membres des communautés qui auraient été exécutés par des groupes islamistes armés.Ces différentes attaques inter-communautaires auraient fait plus de 200 civils tuées. Dans le document, on note également que ces attaques contre les villages sont presque toujours accompagnées de pillages, de destruction ou d’incendie de maisons et du vol à grande échelle de troupeaux.

Ce rapport signale également que les causes de cette recrudescence de violences sont entre autres le non désarmement des milices, l’absence de protection des civilspar les forces de défense et de sécurité du Mali et l’absence de justice pour les victimes des violences.Pour arriver à cette conclusion, Human Right Watch affirme avoir interviewé au total près 200 personnes en 2018, dont des victimes ; des leaders des groupes d’autodéfense; des leaders communautaires, des fonctionnaires gouvernementaux; des diplomates; des travailleurs humanitaires et des analystes de la sécurité.

Au même moment, les violences au Centre du pays ne faiblissent toujours pas. Le village de Barakabougou dans le cercle de Macina, région de Ségou, est le foyer de tension entre groupe djihadiste et population locale.
Les heurts qui durent depuis quelques jours ont fait une dizaine de morts.

Écoutons le récit de cet habitant sous couvert d’anonymat

Studio Tamani

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