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Société: Retour des aides ménagères, le calvaire des femmes travailleuses.

Meguetan INFOS.

 

De nos jours, rares sont les familles qui n’ont pas d’aides ménagères et en cette période d’hivernage ces 3 mois (juin, juillet, Août) la plupart d’elles retournent dans leurs villages pour la récolte d’où le Calvaire des femmes mariées partant boulot, puisque ces aides ménagères communément appelées (bonne) font presque tout dans leur famille d’accueil.

Suivez les impressions à Koulikoro.

 Fatoumata Z Guindo ; est une aide-ménagère dans la famille Diarra de Koulikoro voici ses propos : << Je suis comblée de joie car je retourne au village demain matin en faisant bon débarras aux travaux pénibles que je faisais ici>>.

Mme TESSOUGUE Nathalie SOGOBA est une femme mariée et chef de bureau division, liquidation des prestations AMO de Koulikoro, elle déclare : << En vérité depuis que ma bonne est partie, ce n’est pas facile, mais j’arrive à m’en sortir en doublant d’effort.  Je me lève très tôt chaque matin pour anticiper certaines actions ménagères comme cuisiner les sauces de la semaine et les mettre dans le frigo pour mon mari.  Lorsqu’il part au boulot, il me suffit de chauffer la nourriture et il part à Bamako avec >> ;

Mr Issouf NIAMBELE est un homme marié : << le départ de notre aide-ménagère n’a créé que des problèmes entre ma femme et moi, car rien ne se fait plus comme il faut, puisque madame passe toute la journée à son travail en n’oubliant quelques taches d’ici qu’elle devrait accomplir entant que femme au foyer. Si elle ne change pas je serai obligé de prendre une nouvelle femme.>> ;

Alimata DEMBELE est une aide-ménagère dans une famille elle dit : << Nous sommes en hivernage et normalement je devrai rentrer au village, mais malheureusement ma patronne refuse de me donner la route puisque c’est moi qui fais tout ici lorsqu’elle part au travail, j’espère qu’elle changera d’avis en me laissant partir voir mes parents au village car ma famille me manque.>>

Mme Sangaré Amina Bah est une grande commerçante à Koulikoro : « A chaque début d’hivernage je m’inquiète car toutes mes bonnes disparaissent en me laissant toute seule avec ces multiples travaux, même actuellement je n’ai pas assez de clients car c’est elles qui partent vendre mes marchandises et elles absentent présentement >>.

C’est de la peine, parce que la nature de l’évolution de notre société en a fait une habitude,  »prendre une aide-ménagère dans les foyers ». Les patronnes qu’elles  soient femmes travailleuses ou femmes de foyers, elle en réclament. Le mal est qu’elle les bonnes tendent à tout faire même les travaux réservés à la maitresse de la maison, créant des frustrations à la dimension des hautes  tensions. Il appartient donc aux employeuses de ces aides ménagères à conjuguer les tâches ménagères entre maitresse et employeuses, afin combler les vides créé par l’absence de ces dernières, notamment le  départ saisonnier des « bonnes » pour leur lieu d’origine.

                                                                                                      Maimouna Suzane SODIO Stagiaire

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