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Le Sud algérien à feu et à sang

A Tinzaouatine, localité à cheval sur la frontière algéro-malienne, au moins trois manifestantsont été tués et de nombreux autres blessés par des tirs des militaires algériens lors de violents affrontements, le 15 mais 2020, ayant opposé des groupes de jeunes aux gardes-frontières puis aux gendarmes du Groupe anti-émeute de la Gendarmerie (GIR) et aux éléments de la CRS.

Cette manifestation a fait suite à la construction par les autorités algériennes d’une barrière de sable surmontée de barbelés passant le long de la berge Nord d’un oued marquant la frontière administrative entre l’Algérie et le Mali.

Un oued vitalpour ces habitants pour s’approvisionner en eau mais aussi pour le pâturage de leurs bêtes et ce, alors que de nombreuses familles sont partagées par les villes algérienne et malienne de Tinzaouatine et d’Ikhraben, que séparent cet oued puisque du côté algérien il n’y a rien, ni eau, ni produits alimentaires, ni moindres conditions de vie.

Un comportement brutal des forces de sécurité algériennes à l’égard des populations du Sud algérien dont la finalité ultime est d’isoler et de perturber la situation dans cette région du Sahel et ce, au moment même où l’émir d’Al-Qaida au Maghreb Islamique (AQMI), Abdelmalek Droukdel, a été tué le 03 juin 2020.

Quant à la déclaration de l’Armée Nationale Populaire (ANP) algérienne, qui a expliqué la nécessité l’édification de cette ceinture de sécurité face aux trafiquants d’armes et de drogues mais également en raison de la prolifération de groupes armés rivaux, dont les jihadistes, dans la région du Sahel, frontière entre Tinzaouatine et Ikhraben, celle-ci relève uniquement d’une utopie des forces de l’ANP

Par ailleurs, ces populations ont appelé à revoir les barrages sécuritaires pour l’ouverture des couloirs pour le déplacement des nomades à la recherche d’endroit idéal pour faire paître leur bétail, avoir accès aux ressources hydriques et à la nécessité de résoudre la problématique des dépassements répétitifs et des saisines arbitraires des biens des voyageurs par l’armée algérienne.

En conséquence, ces affrontements sont le signe du malaise socio-économique que vit la commune classée la plus pauvre d’Algérie et dans laquelle les citoyens algériens se sont révoltés contre le manque d’eau car il faut savoir que dans cette même commune une citerne de 1000 litres d’eau potable se négocie à 1500 dinars.

De nombreux citoyens algériens ont, d’ailleurs, réfuté les accusations de leurs autorités selon lesquelles les protestataires ont été manipulés par des contrebandiers en assurant que leurs activités ne sont que des échanges commerciaux avec l’autre côté de la frontière.

Ils rappellent que ces échanges existent depuis la nuit des temps et qu’ils forment, avec les Touaregs du Mali, un même peuple. Les citoyens soulignent que ces échanges sont leur seule source de revenus dans une commune très pauvre sur un sol très riche en ressources pétrolières et gazières sur lesquelles lorgnent les responsables et militaires algériens pour s’enrichir et engraisser leurs comptes bancaires à l’étranger.

Force est donc de constater que la situation s’embrase à Tinzaouitine et que l’Algérie, administrée par le Président T.Bone, se dirige droit vers le chaos alors que le premier cas de Kawasaki a été détecté, le 16 juin 2020, dans la Wilaya de Batna.

Un régime algérien qui s’adonne au trafic de cocaïne, de psychotropes et autres stupéfiants dont un réseau international a été neutralisé, le 15 juin 2020, par les services algériens de sécurité pour ne s’être pas conformé à la règle du partage des revenus issus de la commercialisation illégale de drogues avec leurs mentors hautement placés en Algérie.

Bon, il est connu de tous le monde que l’Algérie à une armée de salonnards qui ne pense qu’à son porte-feuille et qui détale au premier coup de feu. Donc pas d’inquiétude, les soldats algériens remonteront leur pantalon et détaleront sans leurs brodequins, comme ils l’ont toujours fait au premier coup de feu !

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