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Fièvre hémorragique de Crimée-Congo : Le mal qui s’ajoute aux maux à Mopti

La manifestation de la fièvre hémorragique de Crimée-Congo dans la région de Mopti a donné lieu à une investigation sanitaire sur les cas suspects en provenance de l’aire de santé de Korientzé, dans le district sanitaire de Mopti. Nous avons étudié le rapport d’investigation.

« Du 05 janvier au 1er février 2020, 14 cas (dont 13 femmes et 1 homme) présentant un syndrome hémorragique ont été constatés dans le district sanitaire de Mopti. Cinq cas de décès ont été constatés à Kèra (Aire de santé de Korientzé) et neuf ont été hospitalisés (7 à Mali Gavardo et 2 à l’hôpital). Sur ces 9 cas hospitalisés, 1 est décédé à l’Hôpital Sominé Dolo portant ainsi à 6 le nombre de décès. » Voilà la situation de la fièvre hémorragique qui crée une nouvelle panique dans la région de Mopti.

Selon le rapport de l’équipe d’investigation déployée dans la zone, le premier cas de décès est survenu le 11 janvier 2020. Quant au second cas, il est survenu le 23 janvier 2020. Le troisième et le quatrième cas de décès sont tous survenus le 27 janvier 2020. Le 5e décès lié à cette fièvre est survenu le 30 janvier 2020.

« Les décès sont survenus dans les 10 jours suivant le début des signes. Elles [les personnes mortes] sont toutes issues de la même famille et ont eu des contacts directs avec les malades », précise-t-on dans le rapport de l’équipe d’investigation.

Après ces cinq décès, des femmes issues de la même famille que les premières victimes, ont manifesté les mêmes symptômes. Elles ont été conduites à Mopti pour des traitements, indique-t-on.

Les symptômes constatés sur les différents malades étaient, entre autres : maux de tête, vomissement sanglant, diarrhée sanglante, saignement vaginal, Asthénie, fièvre 39 °C, douleur abdominale, Épistaxis, Hématémèse, etc.

Une fois que ces symptômes ont été constatés sur ces malades, des actions de santé publique ont été adoptées, notamment en procédant à leur isolement, au prélèvement et à l’envoi des échantillons au laboratoire, au traitement symptomatique, aux mesures d’hygiène (lavage des mains au savon/Solution chlorée), explique l’équipe d’investigation. Outre tous ceux-ci, les parents des malades et le personnel de santé ont été sensibilisés. Les autorités sanitaires régionales et nationales ont également été informées sur cette fièvre. Des mesures appropriées ont été également cherchées pour l’enterrement du corps des victimes, rassure-t-on dans le rapport.

Face à cette urgence sanitaire, l’équipe d’investigation recommande de procéder à une sensibilisation de toute la communauté de la zone sur les mesures préventives. Elle demande également à la population de déclarer et d’acheminer tout cas suspect au CSCOM.

Contacté par l’AFP, le mercredi dernier, le ministre de la Santé malien, Michel Sidibé, a indiqué qu’il s’agit d’« une pathologie rare au Mali. Il y a eu des cas il y a de cela une dizaine d’années ».

Rappelons que selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la transmission de cette maladie « peut survenir à la suite d’un contact direct avec du sang, des sécrétions, des organes ou des liquides biologiques de sujets infectés », rapportent nos confrères de VOA Afrique qui précisent que « Le virus de cette fièvre hémorragique provoque la mort dans 10 à 40% des cas. La maladie est présente en Afrique, en Asie et au Moyen-Orient, en Europe de l’Est et dans les Balkans ».

F. TOGOLA

Source: Journal le Pays- Mali

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