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Vers le dialogue national inclusif : Les recettes des gouvernants

En séminaire (le premier du genre) le samedi dernier au CICB, les signataires de l’accord politique de gouvernance conviennent de se parler et insistent sur des réformes majeures dans plusieurs domaines de la vie de la nation.

En dehors de la fausse note de l’absence des partis membres de la Coalition des forces patriotiques (COFOP), tous les autres partis signataires de l’Accord politique de gouvernance étaient présents. Avec à leur tête des leaders comme Dr Bocari Tréta, président de l’alliance Ensemble pour le Mali (EPM) et du RPM, le parti présidentiel Ibrahim Bocar Ba de l’UM-RDA, non moins président du Comité scientifique de cette alliance au pouvoir, Tiébilé Dramé du PARENA, non moins ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, le ministre des Réformes institutionnelles et des relations avec la société civile, Amadou Thiam, Djibril Tall du PDES, Tiémoko Sangaré de l’ADEMA-PASJ et plusieurs chefs ou hauts cadres de leurs formations politiques respectives.

Pour le président du regroupement politique de la majorité présidentielle (EPM), Dr BocariTréta, il s’agit de se rapprocher, de se parler afin de parler d’une seule voix lors du prochain dialogue national inclusif. Il s’est alors réjoui de l’initiative et des acteurs ayant participé à l’organisation de cette rencontre, le premier du genre, en particulier le Comité scientifique. « Aujourd’hui, il faut donner place aux échanges, apprendre à se connaître et le reste viendra », a-t-il indiqué, sous-entendant les différences d’approche avec la COFOP qui tient beaucoup à la tenue des prochaines législatives à bonne date ou à la mise en place d’une constituante que n’apprécie pas certains leaders politiques.

Pour sa part, le président du Comité scientifique, l’Ambassadeur Ibrahim Bocar Ba, président du parti Um-RDA a expliqué brièvement les termes de référence de cette rencontre avant d’en aborder des objectifs et résultats. « Nous devons dialoguer et nous rapprocher. Nous devons faire le diagnostic, analyser les causes de la situation que traverse actuellement notre pays », a-t-il souligné. Et d’ajouter qu’il appartient aux participants à ce séminaire de réfléchir tous ensemble pour « autant que possible, harmoniser nos positions sur les questions de paix et de cohésion sociale, de réformes institutionnelles, sur l’accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger, sur les questions de gouvernance et de lutte contre la corruption, sans oublier la question économique et financière, la culture, etc ».

Ce fut ensuite le tour des quatre communications, avant la phase des ateliers. Baïdy Maguiraga, Pr Tiémoko Sangaré, Ibrahim Bocar Ba (à la place de Soumeylou Boubèye Maïga empêché) et Cissé Bocar Sambaïda ont respectivement exposé sur les thématiques de l’Accord pour la paix, la sécurité et la lutte contre le terrorisme, la gouvernance et les réformes politiques. Tous ont mis l’accent sur des changements majeurs à apporter dans ces domaines de la vie du pays.

Pour Pr Tiémoko Sangaré, le système de recrutement dans les forces armées doit être totalement revu et dans les deux prochaines années, le Mali doit atteindre un effectif de 100 000 hommes dans son armée (militaires et Garde Nationale) pour un bon maillage du territoire national. Et l’Ambassadeur Ibrahim Bocar Ba de mettre l’accent sur le système de contrôle et de la gestion des finances publiques et la création de la Cour des comptes.

Bruno D SEGBEDJI

Mali Horizon

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