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Privatisation de la Compilation d'articles: société HUICOMA SA : Un acte d’une portée inqualifiable et impardonnable !

L’huilerie cotonnière du Mali SA (HUICOMA SA) a été créée le 12/03/79 suivant l’ordonnance N° 79-15 CMLN. Sa création répondait à l’ambition de valorisation de la graine de coton et de ses sous-produits ainsi que tout autre oléagineux par leur transformation et leur commercialisation. Qu’est-ce qui a poussé l’État à céder une unité industrielle aussi importante à un repreneur, Alou Tomota, qui n’avait aucune expérience dans ce domaine ?  La conséquence de cet acte inqualifiable et impardonnable : la faillite de l’usine qui faisait nourrir des milliers de Maliens.
Le capital social de l’huicoma qui était au départ de 500.000 FCFA en 1979 a été porté à 16. 500.000 FCFA se répartissant comme suit avant sa privatisation en 2005: L’État Malien: 96,13% ; Mme Thiam Adja une femme d’affaire malienne: 0,74% ; Personnel HUICOMA/ CMDT: 1, 48% et  Dionké Yaranagoré un opérateur économique privé malien: 1,64%
L’État a hérité les actions de la CMDT (Compagnie malienne des textiles) en 2000 qui était de 32%.
La société HUICOMA SA disposait de plusieurs actifs industriels au moment de sa cession. Il s’agit entre autres : la mise en service en novembre 1981, l’usine de Koutiala est un complexe de production d’huile neutre alimentaire et d’aliment bétail. Elle a une capacité de trituration de 650 tonnes de graine de coton par jour ; L’usine de Koulikoro, issue du rachat de la SEPOM (Société d’exploitation des produits oléagineux du Mali) en septembre 1986, dispose d’une capacité de 500 tonnes par jour et d’équipement permettant de produire et de conditionner de l’huile raffinée de coton, des savons de ménage, des aliments bétail et de la crème de beauté “Karitéa” ; l’obtention du rachat de la SEPAMA (Société d’Exploitation des Produits Agricoles du Mali) en novembre 1995, l’usine de Kita a une capacité de 150 tonnes par jour et produit de l’huile neutre et des tourteaux gras.

En plus de ces actifs, la société HUICOMA avait racheté en 1994 l’usine de fûts de la Compagnie malienne de la navigation (Comanav) et possédait des cuves au Port de Dakar.
Au moment de la privatisation, HUICOMA SA employait plus de 1100 agents et sa contribution aux recettes fiscales de l’État (impôt et taxes) s’est chiffrée entre 1997 à 2002 à 40 milliards de FCFA. Le déficit de la société qui était de l’ordre de 2 milliards en 2001 avait été comblé. Mieux, la société affichait un résultat bénéficiaire de 275 millions de FCFA en 2002 pour un chiffre d’affaires de 27 milliards.
Qu’est-ce qui a poussé l’État à céder une unité industrielle aussi importante à un repreneur qui n’avait aucune expérience dans ce domaine ?
En tout cas, une procédure judiciaire devant aboutir à la récupération d’HUICOMA SA et sa remise en état pour créer de l’emploi (au moins 1500) surtout à Koulikoro, Koutiala et Kita, a été engagée sans succès.
Soulignons que le 10 Novembre 2009, les travailleurs de HUICOMA licenciés depuis 2005 et non licenciés avec le soutien des mouvements sociaux, ont décidé d’organiser un sit in illimité à la bourse de travail de Bamako (un endroit surnommé aujourd’hui ‘’Huicomabougou’’) enfin de se faire entendre auprès des autorités, et expliquer à l’opinion nationale et internationale la situation qui prévaut au sein de l’entreprise et dans les villes (Koulikoro, Koutiala, Kita) qui abritent les différentes unités industrielles.
Sambou Sissoko
 
DE L’HUILE AU SABLE: Le crash de Huicoma, une tragédie malienne
Huilerie Cotonnière du Mali. Une situation de monopole institutionnalisée en matière première (graines de coton) et de position dominante en écoulement de produits (huile, savon, aliment bétail, etc.). Des emplois directs et indirects à profusion. L’argent tourne, les femmes grossissent et sont pimpantes même dans leur salon bien aménagé. La ville vie et la vie est belle.
Mais nous sommes au Mali. Ça veut dire que des meilleures conditions on a l’art de créer l’échec. Huicoma pique du nez alors que tout le Mali se lave, lave la vaisselle et font mousser le linge avec le savon de Marseille locale: Koulikoro. Koulikoro était devenu le nom d’un savon.
L’usine crash tandis que toutes les marmites du pays font ‘’TCHONNNN’’ à coup de l’huile de Koulikoro.
How is it possible, s’arracherait les cheveux le plus expert des anglo-saxons: mais comment est-ce donc possible?
Une des explications?
Les sauces ne s’épaississaient avec les seuls salaires. Les bijoux des femmes et les fournitures de salon ne venaient pas par l’argent licite.
Les travailleurs de Huicoma volaient le carburant qui devait faire marcher l’usine. Ils fournissaient les transporteurs qui augmentaient leurs chiffres d’affaires.
Ils plaçaient des tuyaux dans les cuves de l’huile raffinée pour le siphonner (récupérer) de l’extérieur. Ces huiles étaient vendues sur place aux boutiquiers de la place qui prospéraient ainsi.
Le savon, très prisé, était volé aussi en carton comme en vrac. Le tout est revendu sur le marché local aux mêmes commerçants qui savaient. Mais tout le monde savait.
Donc, le miracle économique de Koulikoro était objectivement condamné. Et il sombra. L’usine ferma et ATT l’a revendu à un privé – qui aurait été obligé de l’acheter afin que Graphique Industrie puisse avoir certains marchés concurrentiels- pour préparer sa réélection de 2007.
Le parcours de Huicoma est celui de toutes les entités publiques à argent au Mali: les gens volent et détournent tout. Absolument tout. C’est que ATT a pu saisir la balle au bond, vendre Malitel à près de 200 milliards CFA et garnir sa poche. La preuve en a été administrée en pleine Assemblée par un député qui avait cuisiné le ministre des Finances. Coincé ce dernier avait dit au député: Tu veux la vérité? Je ne sais pas où se trouve l’argent! Il n’a pas été déposé au Trésor.
ATT reconnaîtra par la suite et se justifia: « c’est vrai j’ai l’argent. Il y avait des caïmans à la gueule ouverte. Il suffisait que je dépose l’argent au Trésor pour qu’ils bouffent tout. ATT a dit ça à la télé et en Bambara ».
Quand les maliens aimeront la vérité les choses changeront.
A.Tall
IBK – KOULIKORO : CHANTAGE,TERRORISTE: Avoir d’un œuf les omelettes et les poussins
Avec HUICOMA, Koulikoro vivait dans “l’huile” (opulence). Après, elle vivait de sable (extraction des fonds du fleuve où mêmes les femmes, surtout les femmes, plonge dans l’eau. Après le miel, ce fut le fiel. Par la volonté de ATT qui a vendu l’usine à TOMOTA à 9.000.000.000 et mis l’argent (comme d’habitude) dans sa poche pour sa campagne de 2007. A l’occasion de laquelle il va berner les Koulikorois à la MESSI.
Un des acquis de la “Démocratie” est que le plus crétin des maliens sait que “L’État est une continuité”. Donc, c’est sous la gorge de IBK (pieds et mains étant liés par sa ré-candidature) Koulikoro a posé la lame du couteau: ‘’du pognon et la réouverture de l’usine ou on te bute’’.
Le 07 octobre 2017. Ils ont tenu une assemblée générale au cours de laquelle ils ont décidé de sortir les femmes nues (comme ce qu’a fait le Burkina pour exploser Blaise) pour marcher sur le Conseil des ministres. Ils lui ont coupé aussi la route et l’ont (IBK) obligé de descendre de sa voiture.
IBK a donc dépêché trois ministres pour dire à Koulikoro: Banco pour vos deux principales revendications et tout le reste.
Koulikoro va recevoir 9 milliards frais comme “indemnités” en décembre. Et la réouverture de l’usine après.
En attendant, le chantage et la terreur continuent. En alternance entre le chaud et le froid.
Mais est-ce-que les Koulikorois méritent des indemnisations? Au nom de quoi? La justice ou la terreur? À suivre donc.
A.Tall

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