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Artisanat : Le métier du cordonnier sur une voie de la disparition

Meguetan INFOS

L’activité des cordonniers est victime de la mutation sociale actuelle. Les nouvelles technologies renvoient le citoyen à s’approprier plus des articles plus sophistiqués que ceux articulés à la main par les artisans.  Ici à Koulikoro le métier à tendance à disparaitre pour des raisons diverses en sorte que la nouvelle génération accorde moins d’importance à cette pratique qui a accompagné l’évolution de l’humanité, d’où un manque de relève criard. Comment cette activité s’exerce à heure actuelle à Koulikoro ? Nous nous sommes intéressés à ce secteur pour en savoir plus. Un reportage de Mamoutou SY que nous vous invitons à lire sur Meguetan INFOS.

Youssouf KOUYATE

Youssouf  Kouyaté est artisan à Koulikoro gare à côté de la mosquée sunnite : « j’exerce ce métier depuis  plus de 3ans, et j’ai donne des formations au détenu dans la maison d’arrêt de Koulikoro.  Ses la causes même de mon arrive ici. Après cette formation je continue de travailler dans la ville de Koulikoro.    

Les différents articles que je fabrique à travers le cuire sont entre autres : le sac diplomatique, les portefeuilles des hommes, les portes clés, les pochettes de téléphone portable, les ceintures, etc. on rencontre généralement des difficultés venant des clients, en donnant des faux rendez vous. Et souvent des problèmes dus au manque de matériels de travail.  Parce que tous ce dont on n’a besoin pour travailler viennent de Bamako. Là où on n’est je me plain pas beaucoup parce que je gagne le peu pour satisfaire mes besoins », s’est-il exprimé.

Bourehima  Ballo cordonnier au marche de Koulikoro gare : « j’exerce ce métier depuis plus d’une dizaine d’année, vraiment notre travail est dure et très fatiguant comme tous les autres métiers. Dans le cadre de notre travail le fait même de s’assoir pendant longtemps est insupportable.  

De plus on rencontre de nombreuse difficultés. Le peu qu’on gagne dans notre travail on essaye de prendre la charge la famille avec ça, même si ses insuffisant, on n’est obligé de travailler pour ne pas dépendre des autres. Le traitement des gris-gris est aussi, un des problèmes principaux entre nous et les clients. Tous ce que je peux ajouter, est que on na vraiment besoin de l’aide, pour un peu d’amélioration notre secteur », a avoué le cordonnier .

La cordonnerie est un pilier fondamental de l’artisanat au Mali. Son développement est freiné par plusieurs facteurs notamment le manque de ressources financières. A koulikoro, l’insuffisance de déboucher pour les articles, l’accès aux matières d’œuvre sont entre autres des points qui empêchent le secteur d’évoluer.  Plus, le manque de ressources humaines, la proximité de Bamako font que le secteur s’étouffe et peine à sortir de l’eau.

Par ailleurs, les acteurs de ce domaine doivent se mettre ensemble et soumettre des projets aux partenaires, d’abord la coordination des artisans, la chambres des métiers et les collectivités. Un cadre qui encouragera certainement les jeunes à s’investir dans le secteur, et ainsi réduire le problème de chômage.

Mamoutou SY (Stagiaire)

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