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Le directeur général de l’ORTM, Hassane Baba Diombelé : “Le bal de costumes traditionnels est une manière pour nous de célébrer le Mali culturel, culinaire, folklorique dans sa pure tradition”

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«L’événement est prévu sur l’Esplanade du CICB le vendredi 26 mai à partir de 21 h»

Aujourd’hui Mali : Pourquoi après tant d’année d’arrêt vous voulez relancer le bal des costumes traditionnels ?

Hassane Baba Diombélé : Le bal de costumes traditionnels était un événement phare de l’ORTM quand nous étions jeunes et étions au niveau de la Chaine 2. C’était un grand événement qu’on organisait pour rassembler les jeunes autour de nos traditions en termes d’habillement, de mets culinaires, de folklore. C’était à l’époque avec Alioune Ifra Ndiaye, le doyen Koly qui était le grand réalisateur et les autres. Le premier numéro de ce bal de costumes traditionnels, si ma mémoire ne me trahit pas, c’était en 1997 à l’issue des jeux d’invisibilité qu’on organisait au niveau de la Chaine 2. A l’époque pour un coup d’essai ce fut un coup de maître. Ainsi,  nous avons pensé cette année au niveau de la direction générale de l’ORTM, combiner l’anniversaire de ORTM 2, prévu chaque année le 31 décembre, et l’anniversaire de la Chaine 2, le 22 mars pour en faire un grand évènement appelé bal de costumes traditionnels ou “Yèrè don chou” en bambara. Nous organisons cette activité pour permettre à la jeunesse malienne de faire un saut dans nos us et coutumes.

L’événement se tiendra quand et où ?

L’activité est prévue sur l’Esplanade du CICB en face du jet d’eau le vendredi 26 mai à partir de 21 h. Cette année, nous avons prévu des plateaux. Il y aura la grande scène pour permettre à certains artistes de prester en l’occurrence Abdoulaye Diabaté, Petit Gouro, Malik Dramé. Il y aura aussi des scènes annexes avec des artistes comme le groupe Tartit, les balafonnistes. Il est prévu aussi de la restauration avec des mets traditionnels que nous connaissons notamment du “djouka”, du “fari”, du bissap, du gingembre.

L’innovation majeure, c’est la lutte traditionnelle. Pour ce faire, un espace sera érigé et dédié à cet effet avec des professionnels pour tenir en haleine le public. A l’issue de cette compétition, des prix seront remis aux meilleurs lutteurs. Il y aura aussi le défilé de mode avec la famille de feu Kandioura, pour rappel Kandioura s’est distingué à travers le monde avec la promotion de tenues vestimentaires traditionnelles.

Aujourd’hui son héritage est tenu par sa fille qui va nous proposer un défilé. Il est prévu beaucoup de surprises au niveau de la scène. Sans oublier l’exposition photo avec tout ce que l’Amap et la Maison africaine de la photographie  ont  comme  photos de 1960 à nos jours. C’est une cerise  qui va agrémenter le gâteau pour nos téléspectateurs et auditeurs. L’événement sera en direct au niveau de la radio mais nous avons prévu une grande production au niveau de la télé.

Pour l’occasion, l’entrée au CICB sera gratuite ou payante ?

L’entrée sera bien évidemment gratuite. D’ailleurs c’est l’occasion pour nous d’inviter le peuple à se joindre à nous pour cette activité que nous voulons populaire. Vous savez s’il y a une fierté malienne que nous avons au fond de nous-même c’est cette appartenance à la terre de nos ancêtres. Le Dogon est fier de dire qu’il est Dogon. Idem pour les Malinkés, Bobos… C’est l’occasion de démontrer que nous sommes au 21e siècle mais que nous n’avons pas oublié d’où nous venons. Aujourd’hui nous parlons de Mali Kura, le Mali Kura c’est aussi cela, il faut que nous nous replongions dans nos us et coutumes. En clair, nous voulons célébrer le Mali culturel, culinaire, folklorique dans sa pure tradition.

Est-ce qu’à partir de cette présente édition nous pouvons dire que c’est parti de bon pour la pérennisation de cette initiative ?

On l’espère bien. Nous allons essayer de pérenniser cette initiative parce que les éditions précédentes nous avons vu que les Maliens sont fiers de montrer leur savoir-faire. Il faut le reconnaitre, organiser un tel événement n’est pas facile ; c’est pourquoi il y a eu un moment ce temps d’arrêt, les gens se sont dispersés, les initiateurs n’étaient plus là. Mais je pense que c’est un évènement qu’on doit pérenniser non pas seulement pour l’ORTM mais pour l’ensemble du peuple malien.

Organiser de tels événements nécessite forcément de gros moyens, est-ce que vous avez bénéficié de l’accompagnement des partenaires ?

Bien évidement nous sollicitons l’appui des partenaires d’ailleurs de tout le monde car c’est un programme qui a un coût. Nous offrons la possibilité aux annonceurs pendant le plateau de venir nous accompagner. Nous n’avons pas suffisamment les moyens mais nous allons le faire in shaa Allah.

Pour ce lancement, nous allons faire avec les moyens de bord et nous espérons que les éditions futures vont nous permettre d’aller plus loin. Pour l’instant, nous lançons un appel pressent à nos partenaires pour nous accompagner, c’est un espace qu’ils peuvent utiliser pour la visibilité, le souvenir. Car ce jour-là nous aurons un Photoshop pour permettre aux gens de fixer le moment avec une séquence photo. Je pense qu’il y aura des tenues qui vont sortir de l’ordinaire. C’est l’occasion de montrer toute la beauté, toute la mosaïque que nous avons dans notre culture.

Un mot de la fin ?

J’appelle les fidèles auditeurs et téléspectateurs de l’ORTM à faire de cet événement une activité phare et le rendez-vous c’est le vendredi 26 mai au CICB en face du jet d’eau, un grand espace que nous allons remplir pour montrer le savoir-faire culturel malien. C’est l’occasion d’appeler tous ceux qui sont ancrés dans cette culture de nous rejoindre.

                                  Propos recueillis par Kassoum Théra

Aujourd’hui-Mali

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