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La Chine offre des moyens innovants aux pays africains dans la lutte contre le paludisme

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Song Jianping, chercheur à l’Université de médecine chinoise de Guangzhou, discute avec des personnels de santé comoriens sur l’organisation de la lutte contre le paludisme aux Comores.

BEIJING, Alors que la Chine a obtenu des résultats remarquables dans l’élimination du paludisme au cours des dernières décennies, les expériences précieuses qu’elle a acquises offrent des voies innovantes aux pays et régions les plus touchés par le paludisme en Afrique.

Depuis longtemps, la Chine renforce sa coopération en matière de santé publique avec les pays africains fortement touchés par le paludisme, dans le but de les aider à atteindre leurs objectifs de lutte contre cette maladie via un soutien technique et des échanges d’expériences.

Selon le rapport 2022 sur le paludisme dans le monde, publié fin 2022 par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), le nombre de cas de paludisme a été estimé à 247 millions et le nombre de décès associés au paludisme était de 619.000 en 2021. L’Afrique est la région où le paludisme sévit le plus lourdement, présentant 95% des cas et 96% des décès au niveau mondial.

La région africaine supporte le fardeau le plus lourd de la maladie, souligne le rapport.

La maladie a également fait des ravages en Chine. Après plus de 70 ans d’efforts inlassables, le pays a réussi à réduire le nombre annuel d’infections paludéennes d’environ 30 millions dans les années 1940 à zéro en 2017, a déclaré Wang Duoquan, directeur adjoint du centre de services de santé mondiale de l’Institut national des maladies parasitaires relevant du Centre chinois de contrôle et de prévention des maladies (CDC de Chine).

L’OMS a officiellement proclamé en juin 2021 que la Chine était parvenue à éradiquer le paludisme, devenant ainsi le 40e pays au monde à éliminer cette maladie. La Chine ne cesse de partager son expérience dans la lutte contre le paludisme et la promotion de l’objectif d’un monde exempt de paludisme.

Dans les années 1970, des équipes de recherche chinoises ont mené des expériences approfondies et découvert l’artémisinine. Aujourd’hui, les combinaisons thérapeutiques à base d’artémisinine (CTA) sont devenues un traitement standard du paludisme et ont été largement utilisées dans les régions impaludées du monde entier au cours des 20 dernières années.

La Chine a résumé en outre sa stratégie « 1-3-7 » — un jour pour signaler un cas, trois jours pour le confirmer et sept jours pour prévenir la propagation de la maladie — dans la lutte contre le paludisme, qui a été introduite dans le reste du monde à travers l’OMS.

Avec l’aide du Programme sino-britannique d’appui à la santé mondiale (GHSP), l’Institut national des maladies parasitaires relevant du CDC de Chine et les agences sanitaires tanzaniennes ont mis en œuvre un projet coopératif de contrôle du paludisme entre 2015 et 2021, ce qui a permis de faire passer le taux de paludisme de plus de 30% à environ 3% dans les sites d’intervention.

Les experts chinois y ont adopté une nouvelle stratégie de dépistage rapide et de traitement « 1, 7-mRCTR » répondant aux conditions locales. Elle consiste à dépister et traiter tous les patients dans un village en une journée et à cibler les zones à haut risque en une semaine.

Cette approche a considérablement réduit la prévalence du paludisme et a également été adoptée dans d’autres pays africains tels que la Zambie, le Burkina Faso et le Sénégal.

La méthode chinoise de prévention et de contrôle du paludisme souligne également l’importance d’éliminer les sources d’infection et de contrôler la propagation de la maladie. Basée sur le principe de la médecine traditionnelle chinoise, elle donne la priorité à la cause profonde de la maladie, et pas seulement au traitement des symptômes.

Des chercheurs chinois ont développé des médicaments partenaires des CTA pour le traitement du paludisme, qui se sont avérés très efficaces.

Song Jianping, chercheur à l’Université de médecine chinoise de Guangzhou (GZUCM) (sud de la Chine), dirige une équipe chinoise chargée de la lutte contre le paludisme aux Comores depuis 2007. Le projet chinois consiste à demander aux résidents de prendre simultanément des médicaments pour éliminer les parasites du paludisme.

En 2017, l’objectif de zéro décès dû au paludisme a été atteint aux Comores, et le nombre de cas a diminué de 98%. Ce pays insulaire africain, autrefois zone à forte endémie de paludisme, est devenue une zone à faible endémie en peu de temps.

Actuellement, les deux centres de prévention et de contrôle du paludisme aux Comores établis avec l’assistance chinoise fonctionnent bien, et plus de 4.000 agents de santé locaux ont reçu une formation professionnelle. Sao Tomé-et-Principe, le Kenya, le Togo et la Gambie ont également reproduit l’expérience de coopération entre la Chine et les Comores dans la lutte contre le paludisme.

Selon l’Institut national des maladies parasitaires relevant du CDC de Chine, le pays continuera de travailler avec d’autres pays et régions d’Afrique pour mettre en œuvre des projets durables et viables qui aideront à contrôler et à éliminer le paludisme à l’avenir.

abamako.com

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