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Mali : le gouvernement suspend les indemnités des représentants des mouvements armés du comité de suivi de l’Accord

Meguetan Infos

En représailles de la violation de l’accord d’Alger, le gouvernement de la transition a annoncé  la suspension des indemnités des mouvements armés du Comité de Suivi de l’Accord (CSA).

Jusqu’où iront les tensions entre les autorités maliennes et les mouvements signataires de l’accord  pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger ? Après avoir dénoncé la violation  du document  qui a mis fin aux hostilités entre les deux antagonistes en 2015,  le gouvernement a décidé de suspendre  les indemnités des représentants des mouvements au CSA. Selon studio Tamani qui a révélé l’information, la mesure concerne  les mouvements de la plateforme, de la Coordination des Mouvements de l’Azawad  et des mouvements armés de l’inclusivité.

La mesure répréhensible concerne surtout  les membres des mouvements signataires siégeant  dans  les commissions  de désarmement démobilisation et réinsertion, d’Intégration et le Comité de Suivi de l’Accord.

Les indemnités ont été octroyées aux représentants  des mouvements armés au CSA grâce à un décret présidentiel pris en 2016 par le défunt président de la République dans la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation. Certaines  indiscrétions soutiennent  que les  bénéficiaires de ce décret  toucheraient   plus d’un million de francs CFA par mois.

Les tensions entre les gouvernements de transition et  les mouvements armés de la CMA ont atteint leur paroxysme en décembre 2022 lorsque ces groupes  ont suspendu leur participation aux pourparlers sur la mise en  œuvre de l’accord de paix scellé en 2015. « C’est un non-évènement », a déclaré Attaye Ag Mohamed, membre de la CMA, la coordination des mouvements de l’Azawad. Par ailleurs, les cadres des mouvements de la plateforme et des mouvements de l’inclusivité  déplorent la décision du gouvernement  estimant que c’est la CMA qui a suspendu sa participation au sein du CSA. « Il est inconcevable qu’ils soient frappés par cette décision », dénonce l’un des cadre du mouvement de l’inclusivité selon nos confrères de Studio Tamani.

Le gouvernement de transition du Mali justifie cette décision  en  précisant que la CMA, n’a cessé de violer l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger.  Par la voix du ministre de la Réconciliation nationale, Colonel Ismaël Wagué,  il rémunère  la liste des cas les plus récents de ces violations  de l’accord.  Il s’agit entre autre, de l’’installation d’Etats-Majors par certains mouvements armés dans le Gourma en 2020-2021, la réouverture des postes de sécurité dans les Zones de Kidal, Gao, Ménaka et Tombouctou.

S’y ajoute à la délivrance illégale d’autorisations de déplacement sur les sites d’orpaillage, l’occupation et l’organisation de rencontres à Anéfis, l’opérationnalisation d’un tribunal islamique à Kidal, la sécurisation de la ville de Kidal par le « CSMAK », et ce malgré la présence du BATFAR, la collusion de plus en plus manifeste avec les groupes terroristes, en violation des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité des Nations-Unies, notamment les résolutions S/RES/2100 (2013) du 25 avril 2013, S/RES/2164 (2014) du 25 juin 2014, S/RES/2227(2015) du 29 juin 2015, qui, entre autres,« exigent de tous les groupes armés présents au Mali (…) qu’ils rompent tous les liens avec des organisations terroristes »

SiakaDIAMOUTENE/Maliweb.net

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