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Mine d’or de Morila : -L’investisseur Firefinch déserte sans préavis à l’Etat malien…

Meguetan Infos

Le ministre Lamine Seydou Traoré nargue les travailleurs nationaux

 Exploitée depuis 2000, la mine de Morila, qui devrait fermer depuis 2020-2021, aurait encore du potentiel pour produire de l’or sur plusieurs années encore. La société australienne Firefinch, a repris la mine, et qui misait sur une exploitation sur 10 à 20 ans encore, a infligé une sévère raclée à l’Etat malien en décidant de plier bagage sans sommation, comme on dit, laissant les nationaux à leur propre sort. Si ceux-ci se battent pour que la mine tienne débout, ils sont cependant en butte à un manque de financement doublé du mépris du ministre Lamine Seydou Traoré qui, depuis le départ de Firefinch, n’a pas encore daigné les recevoir !

Ça aussi, c’est l’une des nouvelles valeurs du Mali Kura prôné aux Maliens ! Le comble, c’est qu’avec le départ de Firefinch, mettant ainsi en péril le financement, des milliers d’emplois sont aujourd’hui menacés à Morila. De quoi pousser la direction de la mine à sortir de sa torpeur pour alerter, et le Président Assimi, et les Maliens, des dangers qui guettent nos compatriotes travaillant à Morila du fait du mépris et de l’incapacité  du ministre Lamine Seydou Traoré. Pourtant, la mine continue de tourner, elle ne demande qu’un soutien de l’Etat qui tarde à venir, parce que le problème semble peu dire au ministre de tutelle.

Si Firefinch a confirmé, il y a une semaine, l’insolvabilité imminente de sa filiale locale Morila SA, pour cause d’argent d’investissement, il faut ajouter, évoquant un risque réel et actuel, et depuis ses bureau en Australie et au cours d’une réunion transformée en conseil d’Administration sans aucun égard à l’Etat malien, le mépris et le mutisme nourris au Ministère des Mines, sont révoltants ! Si bien qu’il y a lieu de douter de la bonne foi de la société Firefinch, qui avait au départ indiqué la découverte d’une nouvelle zone à haute teneur en or, précisément sur le côté Est de la super fosse de Morila, avec des intersections titrant 2,01 g/t d’or à 35,9 g/t d’or.

« Recevoir plusieurs intersections significatives supérieures à 30 g/t d’or est certainement remarquable. Il semble qu’avec Morila, plus nous forons, plus nous trouvons, et notre intention est de continuer à forer pour mieux comprendre ce gisement d’importance mondiale ». Ces mots sont de Michael Anderson, DG de la compagnie, tenus à cette époque. La compagnie assurait en outre s’atteler à relancer les travaux et déclaré viser une production d’or jusqu’en 2030, selon le plan minier qu’elle avait en sa possession, avec une livraison annuelle de 200 000 onces dès 2024. Que s’est-il passé ?

En attendant, c’est l’attitude du ministre Lamine Seydou Traoré est décriée, et cela en dépit du fait que le départ de la compagnie australienne occasionne le licenciement de plus 2000  travailleurs locaux, réduisant ainsi le pouvoir d’achat des communautés qui dépendant des activités minières. « Si l’Etat soutient cette mine, elle peut encore produire jusqu’à 2029. Pour le moment, les employés de la mine risquent gros et les projets en faveur de la communauté locale pourraient être abandonnés. Morila est une mine historique pour le Mali, mais force est de constater qu’elle traverse une période très difficile suite à l’annonce de la fin du financement de la compagnie australienne », lance en cri de cœur le DG Drissa Arama  de la mine de Morila.

Un cri de cœur amplement justifié aujourd’hui, la mine étant détenue à 100 % par les maliens après le départ des expatriés. Mieux encore, fera-t-il savoir, des entreprises maliennes ont volontairement mis à la disposition de la mine des matériels à zéro franc. « Nous demandons à l’Etat de venir à notre secours. Parce que la motivation principale qui nous retient aujourd’hui, c’est le Mali. Quand la mine s’arrête, c’est plus de 2122 travailleurs qui seront dans la rue. Morila fait beaucoup de contribution au Mali et à la communauté locale. Nous demandons aux maliens de ne pas désespérer, car nous capables nous-mêmes de tirer cette mine encore vers le haut », dira-t-il avec conviction.

La seule chose qui reste à présent est l’implication personnelle du Président de la Transition, le Colonel Assimi Goita, pour recadrer les choses en sauvant des milliers d’emplois menacés et mettre fin à la culture de l’irresponsabilité et de l’incompétence qui règne au sein du Ministère des Mines, de l’Energie et de l’Eau, du fait d’un cadre fantoche nommé Lamine Seydou Traoré !

Fousseyni SISSOKO

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