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Chronique : Révolté d’un jour ! Autre temps, autre réalité !!!

Meguetan Infos

Dougouba ne manque pas de surprendre son beau monde. À peine une affaire s’éclate et s’éteint qu’une autre pointe du nez hors des buissons comme un vieux lion revenu d’une longue hibernation. Voilà que nous n’avons pas encore fini de jaser sur l’arrestation et la libération presque simultanée du Président du Conseil Supérieur de la Diaspora Malienne (CSDM), Mohamed Chérif Haïdara, qu’une bonne dame nous sert sur un plateau d’or un sujet à débat dans les «grins ».

Une petite vidéo montrant une enseignante en train de flageller un élève a mis en ébullition la toile. L’indignation et la déception furent grandes au point que le ministère de l’Éducation nationale s’est fendue d’un communiqué officiel annonçant les mesures administratives et disciplinaires prises à l’encontre de l’indélicate enseignante. Cette prise en main de l’affaire par le MEN n’a, pour autant, pas réussi à faire baisser la tension.

Des commentaires et des posts aussi violents que perfides les uns que les autres continuent de pleuvoir sur les pages Facebook. Si les uns soutiennent des sanctions exemplaires à la dimension de la faute commise par l’enseignante, d’autres plaident pour une radiation pure et simple de la dame du domaine scolaire. Rien de tout cela n’a pour l’instant fait l’objet d’actions officielles. Mais d’ores et déjà, la dame en a pris pour son grade. Sa rocambolesque fugue du domicile conjugal et l’annonce de son arrestation par les forces de l’ordre grâce au concours de son propre époux suffisent pour une punition.

Les circonstances de l’acte de l’enseignante ne sont pas encore rendues publiques. Mais selon les premières rumeurs, elle aurait agi sur ordre des parents de la victime. À tort ou à raison ? L’interpellation de ces derniers (parents de l’élève), permettra de nous en dire plus.

Le châtiment corporel n’est pas un fait inédit dans le domaine scolaire à Dougouba. Le Révolté d’un jour en sait quelque chose. Turbulent qu’il était dans sa jeunesse (presque le plus petit de la classe avec son voisin de table, mais très bavard), il en a connu des fouets de ses maîtres d’écoles. Nous étions dans les années 90 où les punitions corporelles étaient en cours dans les écoles.

Les quelques rares jours où l’on ne voyait pas le fouet du maître déposé sur la table était le jour de visite de l’inspecteur dans les écoles. Un moment de vengeance pour nous, les petits imprudents. Car la maîtresse nous suppliait de ne pas l’humilier devant l’inspecteur par nos comportements désinvoltes. Je me rappelle qu’une de nos maîtresses allaient jusqu’à nous promettre de ne plus jamais nous flageller encore pour le reste de l’année scolaire si jamais nous nous comportions bien devant l’inspecteur. Promesse jamais tenue d’ailleurs par la maîtresse. Et nous non plus.

Mais depuis l’avènement de la démocratie, beaucoup de choses ont pris une nouvelle orientation. Le domaine scolaire n’en fait pas exception. Ces dernières années, de renouveaux règlements intérieurs, sous-tendus par des circulaires instructifs, ont interdit le châtiment corporel dans les écoles. Selon les défenseurs de cette thèse, le châtiment corporel ferait plus de dégât psychologique qu’il n’en résolve chez l’enfant. Il contribuerait même à l’augmentation de la déperdition scolaire et au traumatisme de l’enfant.

Le Révolté d’un jour ne dispose d’aucune analyse scientifique pour affirmer ni infirmer cette thèse. Mais il serait enclin de mettre en doute sa véracité. Rien qu’en comparant le niveau des élèves d’alors et ceux d’aujourd’hui, l’indicateur est tout trouvé pour fustiger l’argumentaire des adeptes de la méthode douce à l’école.

Autre temps, autre réalité. Les enfants d’alors sont différents de ceux de maintenant. Comme on dit, les lionceaux ne sont pas comparables aux chatons miauleurs. L’erreur de la bonne dame a été d’ignorer cette sagesse.

À mercredi prochain, inch’Allah

Lassine M’Boua Diarra

Tjikan

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