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Mme HAÏDARA Aïchata CISSE, membre du CNT : «Il est temps de trouver un accord avec la CEDEAO…»

Meguetan Infos

La Présidente du Réseau des femmes parlementaires du Mali, Mme HAÏDARA Aïchata CISSE dite Chato, membre du CNT (Conseil national de Transition), a invité le Premier ministre, Dr. Choguel Kokalla Maïga, hier, jeudi 21 avril 2022, lors d’une séance de question d’actualité au CNT, à trouver un accord avec l’organisation régionale. « Il est temps de trouver un accord avec la CEDEAO (Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest). Notre pays est de plus en plus isolé», a-t-elle déploré.

Dans sa déclaration, Chato a indiqué que malgré les bons résultats engendrés dans le domaine de la sécurité, il est à noter que beaucoup reste à faire. Selon elle, la sécurité doit inclure la communication et l’électricité surtout dans des zones infiltrées par les terroristes comme le Nord et le Centre.

La sécurité, dit-elle, c’est aussi la route. « Où en est-on avec la route Gao-Bourem-Taoussa ? Depuis une décennie, on nous dit que le redémarrage des travaux est imminent, mais c’est toujours le statuquo.

Le projet du barrage de Taoussa, route sur laquelle il y a la plupart des attaques, a du plomb dans l’aile. Pouvez-vous nous dire où est ce que vous en êtes ? Ce barrage, s’il est réalisé, permet de remédier à l’insuffisance alimentaire et de régler définitivement les problèmes d’eau, d’électricité et de sécurité », a-t-elle dit.

Mme Haïdara Aïchata Cissé a fait savoir que l’insécurité alimentaire dans certaines zones devient de plus en plus inquiétante à cause de la mauvaise récolte cette année et de la flambée des prix à tous les niveaux. « Il est temps de trouver un accord avec la CEDEAO. Notre pays est de plus en plus isolé. Malgré les sanctions injustes infligées au peuple malien, contre toutes attentes, vous avez pu tenir bon en payant régulièrement les salaires. Si à court ou moyen terme, vous ne trouvez pas un accord avec la CEDEAO, comment comptez-vous continuer à gérer cet épineux problème quand on sait que plusieurs entreprises ont fermé ou ont mis le personnel au chômage technique, faute de marchés ou de refus de la BCEAO (Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest) à honorer les virements vis-à-vis des fournisseurs étrangers ? Les Maliens sont débout et prêts à faire des sacrifices pour l’intégrité et la souveraineté de notre pays. Les Maliens soutiennent les autorités de la Transition, mais Monsieur le Premier ministre, ils ont aussi besoin d’être rassurés. Rassurez-nous qu’en cas d’échec des négociations un plan B existe pour remédier à toute éventualité», a déclaré Chato.

Aguibou Sogodogo

Le Républicain

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