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L’affaire McKinsey empoisonne la campagne d’Emmanuel Macron

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Depuis la sortie d’un rapport du Sénat sur la dépendance de l’Élysée aux cabinets de conseil, le gouvernement et le président-candidat sont sous le feu des critiques.

PRÉSIDENTIELLE 2022 – “S’il y a des preuves de manipulation, que ça aille au pénal”, a lancé dimanche 27 mars Emmanuel Macron. Avec véhémence, le favori pour la prochaine élection présidentielle a ainsi répondu à ceux qui lui reprochent les nombreux contrats passés par l’État avec des cabinets de consultants, en particulier McKinsey, révélés par le Sénat. Un “scandale d’État” pour ses opposants qui vient empoisonner la campagne du président-candidat.

Derrière le nom d’affaire McKinsey, deux bâtons se mettent en travers de la route d’Emmanuel Macron. D’une part, les nombreux recours de l’Élysée au cabinet de conseil américain: en 2021, les dépenses de conseil des ministères ont atteint 893,9 millions d’euros, le Sénat pointant la “dépendance des pouvoirs publics”.

D’autre part, la “suspicion de faux témoignage”, trois mois après une audition où le dirigeant d’une filiale française de McKinsey, Karim Tadjeddine, avait assuré que le cabinet payait bien l’impôt sur les sociétés en France. Malgré un chiffre d’affaires de “329 millions d’euros sur le territoire national” en 2020, le cabinet n’aurait versé aucun impôt sur les sociétés de 2011 à 2020, les sénateurs pointant du doigt “un exemple caricatural d’optimisation fiscale”.

Une deuxième accusation rejetée par le cabinet. “Toutes les entités de McKinsey en France sont assujetties à l’impôt sur les sociétés. Ainsi, sur la même période (2011-2020, NDLR), sa filiale de mise en œuvre a payé 6 ans l’impôt sur les sociétés”, indique le cabinet dans un communiqué transmis à l’AFP, sans préciser le nombre d’entités exerçant en France, ni le montant de l’impôt payé ni encore les missions de la filiale concernée.

“Scandale d’État”
Nombreux sont les opposants depuis ces révélations à demander des comptes à leur opposant. Certains n’hésitant pas à dénoncer, “scandale d’État”. Le gouvernement et la majorité rangés derrière leur président sortant récusent avec force cette accusation.

Bravant les critiques et se posant en responsable au-dessus de la mêlée, Emmanuel Macron s’exclamait sur le plateau de l’émission Dimanche en politique sur France 3 “qu’on soit très clair: s’il y a des preuves de manipulation, que ça aille au pénal!”. Pas sûr que cela suffise à faire taire le bruit qui monte. Après son rapport la Commission d’enquête du Sénat a annoncé avoir saisi le procureur de la République.

Source: https://www.huffingtonpost.fr/

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