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Processus de paix : La rencontre de Gao n’a pas permis de faire bouger les lignes

Meguetan Infos

La ville de Gao a récemment servi de cadre à une importante réunion regroupant les parties signataires de l’Accord issu du processus d’Alger. Elle était destinée à harmoniser les points de vue et parvenir à une entente autour du Cadre Stratégique Permanent (CSP). Hélas, aucune entente n’a été trouvé faisant hanter le spectre d’une reprise des hostilités entre les parties signataires de l’Accord.

Preuve de l’échec des discussions, c’est le fait que le ministre de la Réconciliation, le Col-Major Ismael Wagué ait décidé d’écourter son séjour à Gao. Cette réunion était censée permettre aux parties de matérialiser les engagements pris à Rome, au mois de février dernier autour du Cadre stratégique permanent (CSP).

Ce qui a causé la colère des autorités c’est surtout le fait que la tête de cette structure ait été confiée au président de la Plateforme, Fahad Ag Almahamoud, non moins Secrétaire général du GATIA. Lequel a succédé pour un mandat de six mois à Bilal Ag Acherif. Alors que le ministre Wagué voulait coûte que coûte prendre la tête de cette structure. D’ailleurs, pour lui c’est une condition non négociable pour reconnaître le CSP. Pourtant, la première condition qui était d’introduire le mot « Réconciliation » au CSP a été satisfaite. Désormais, le nom de cette structure c’est le Cadre Stratégique Permanent pour la Réconciliation. Les autorités tenaient à ce changement d’appellation afin de marquer l’entrée du département dans cette structure.

C’est donc un sentiment d’échec qui anime le ministre Wagué au regard du déroulement de cette réunion. Toutefois, il a promis que les échanges vont se poursuivre pour parvenir à un accord. Cette situation pourrait ralentir la levée du point mort sur l’Accord issu du processus d’Alger bloqué depuis le mois d’octobre dernier. Même si le ministre s’est voulu rassurant en promettant que les préparatifs vont bon train concernant la rencontre de niveau décisionnelle sur la sécurité. Laquelle est destinée à entériner l’intégration de 26 000 ex-combattants dans les rangs des Forces armées et de sécurité du Mali afin de boucler le processus DDR.

En tout état de cause, beaucoup craignent que cet immobilisme dans la mise en œuvre de l’Accord soit un motif pour la reprise des hostilités entre les parties signataires. D’autant que chaque camp semble renforcer sa position et qu’il n’y a presque plus d’opérations militaires conjointes entre les FAMa et les mouvements signataires de l’Accord comme c’était le cas lors de l’Opération « Ménaka sans arme ».

Cheick B CISSE

Le Wagadu

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