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Pourquoi les groupes armés sont légion au Tchad ?

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L’un des objectifs affichés de ces discussions est d’amener les groupes armés à la table d’un « dialogue national inclusif » prévu le 10 mai. Un pari qui n’est pas encore gagné tant les obstacles sont nombreux. Les rebelles ont exigé comme préalable une restitution de leurs biens « spoliés », une amnistie générale et la libération des « prisonniers de guerre. »
 
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L’histoire du Tchad indépendant, colonie française jusqu’en 1960, est ponctuée de coups d’Etat ou tentatives, et d’offensives de rébellions. Des plus connus comme le Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (FACT) à d’autres qui le sont moins. Les politico-militaires comme on les appelle sont donc nombreux et ont des revendications multiples.
 
Une multitude de groupes
Il y a par exemple, l’UFR fondé en 2009 par l’alliance de huit mouvements. Elle est dirigée par Timan Erdimi, membre de l’ethnie zaghawa de feu Idriss Déby dont il est le neveu.
 
L’UFR, avec plusieurs centaines d’hommes, est basée dans le sud de la Libye et dans le nord du Tchad.
 
L’Union des forces pour la démocratie et le développement (UFDD) est un autre groupe rebelle créée en 2006 et dirigée par Mahamat Nouri, ancien compagnon d’armes de Hissène Habré, le président renversé par Idriss Déby en 1990 et condamné en 2016 à la prison à vie pour crimes contre l’humanité par un tribunal spécial africain.
 
Mis en examen en France pour « crimes contre l’humanité » pour le recrutement présumé d’enfants soldats au Tchad et au Soudan, Mahamat Nouri a été incarcéré à Paris en 2019, avant d’être remis en liberté en 2020 pour raisons de santé.
 
L’UFDD est sortie affaiblie du départ de Mahamat Mahdi Ali, parti fonder le FACT en 2016.
 
Sur la liste des groupes rebelles il y a également le Conseil de commandement militaire pour le salut de la République (CCMSR) né en juin 2016 d’une scission au sein du FACT.
 
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Pour le sociologue et consultant indépendant Félix Mbete Nangmbatnan, la racine de cette multiplicité de groupes rebelles est liée à l’histoire précoloniale du pays.
 
Pour le sociologue et consultant indépendant Félix Mbete Nangmbatnan, la racine de cette multiplicité est liée à l’histoire précoloniale du pays. Cliquez sur la photo ci-dessus pour écouter son analyse.

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