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Violation de souveraineté : l’Allemagne défie à son tour les autorités maliennes, la Cedeao muette !

Meguetan Infos

Les Européens se sont sans doute passé le mot. Pas question de respecter la souveraineté du Mali. Leurs armées se déploieront sur le territoire malien, comme bon leur semble. Opposition des autorités ou pas. L’Allemagne vient de rejoindre cette position dangereuse.

Dans une interview accordée au journal Die Welt, la ministre allemand de la Défense, Christine Lambrecht a déclaré qu’il n’est pas question pour son pays de retirer ses troupes du Mali quel qu’en soit l’avis des autorités de Bamako. Pour ce ministre, tant que les Russes seront au Mali, les troupes allemandes y resteront. Le gouvernement de la Transition a interdit, il y a quelques jours, le survol du Mali par l’aviation militaire allemande.

« Nous ne reculerons pas, nous ne faciliterons pas la tâche des Russes » a argué la ministre Lambrecht. Le droit international est ainsi froissé et jeté à la poubelle et c’est désormais le droit de la jungle, la loi du plus fort. La présidence française du Conseil de l’Union européenne promet !

C’est désormais très clair. Les troupes des pays de l’Union européenne que conduit la France ne sont pas au Mali pour une quelconque lutte contre les terroristes comme proclamé, mais beaucoup plus pour des motifs bassement géopolitiques. Préserver leur zone de domination est le leitmotiv. Ainsi, le jeu de puissance qui les oppose à la Russie et globalement aux puissances émergentes comme la Chine, la Turquie, l’Iran et autres s’est déporté au Mali.

Il apparaît clairement également que les européens qui se sont engagés dans un dangereux bras-de-fer avec la Russie en Ukraine et sur d’autres terrains de l’Europe de l’est veulent continuer cette guerre des nerfs en Afrique. Que dit l’Union africaine (Ua) et la Communauté économique des États d’Afrique de l’ouest (Cedeao) de cette confrontation est-ouest sur son sol et qui prend de plus en plus l’allure d’une guerre froide ? La victime de ce jeu impitoyable ne peut être que l’Afrique. Aujourd’hui, c’est le Mali et demain ?

Un autre front s’ouvre contre les autorités de la transition

L’éventuelle inaction de nos dirigeants serait sévèrement jugée par l’histoire. Il est patent qu’à propos de ces dirigeants, il faut se garder de se faire des illusions !

Théodore Sinzé

maliweb

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