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Disparition du journaliste Birama Touré : Y a-t-il eu un crime de trop de la part du régime?

Les familles fondatrices de Bamako, Maridié Niaré et Bafou Tiecoro Touré

A la veille de la journée internationale contre l’impunité, une révélation de taille a été faite par le ‘’Sphinx’’ votre journal préféré par rapport à la situation du journaliste Birama Touré. Ce dernier n’a jamais été vu depuis Janvier 2016, jusqu’à maintenant après une série de recherche. La révélation du journal le ‘’Sphinx’’ sur la question suite à une interview de l’Epervier du Mandé (Papa Mamby KEITA), doit amener le procureur de la République à ouvrir une enquête afin que la vérité se manifeste, car ce qui est en cause, c’est la vie humaine. Celui qui a fait la révélation est un homme connu dans le monde de la police d’investigation. Il a plusieurs hauts faits d’arme dans sa carrière, pour ne pas mettre sa révélation sous le coup des rumeurs. Alors si c’est le cas quelle conséquence pour le régime ? Disons de prime abord que le président IBK n’est pas quelqu’un qui va accepter d’aller dans le sens de matraquer un journaliste. On le sait depuis qu’il était Premier ministre du Mali sous le président Alpha Oumar KONARE. Il peut ordonner de mettre en prison un journaliste, mais il n’a pas cette âme qui peut ordonner à faire disparaitre définitivement un journaliste. Même s’il était au courant, il allait taper du poing sur la table pour arrêter le dit projet. Reconnaissons cela en lui, même si nous sommes de ceux-là qui critiquent hebdomadairement sa gouvernance. Dans cette affaire ce qui est en cause, c’est le fiston national selon le journal ‘’le pays’’. Ce journal parle avec beaucoup de précisions. Certains témoins sont même prêts à comparaître afin que la vérité se manifeste.
Les journalistes se sont saisis de l’affaire et une première rencontre s’est tenue le samedi passé afin de peaufiner les stratégies à mettre en place pour que la vérité se manifeste. Cet engagement des journalistes, nous amène dans le même cas que celui du journaliste Norbert SONGO du Burkina Faso voisin, sous le régime de Blaise COMPAORE. Trois ans après le départ précipité de Blaise, le processus est à la porte de la verité avec l’arrestation du jeune frère de Blaise, François COMPAORE, le présumé commanditeur de cet assassinat. Ce sont des espèces de crimes dont l’enquête ne s’arrête que lorsque la verité est dite, même si cela doit durer des années. On se rappelle que les familles fondatrices de Bamako avaient interpellé le président de la République sur la question lors d’une de leurs rencontres. Le président IBK avait promis semble t-il de s’investir pour le retrouver. Depuis, il n’y a pas eu d’informations venant du côté du président. Va-t-il saisir donc cette occasion pour mettre la justice en branle sans entrave ?

Quelle sera l’attitude des familles NIARE, TOURE de Niarela et de Bagadadji, CISSE, KOUMA, KALLE, HAIDARA ? Rappelons les origines du fondement de Bamako selon feu Bocar CISSE, un grand chercheur, à l’Institut des Sciences Humaines de Bamako pour connaitre les liens entre ces clans liés à jamais par un serment, pour le bonheur et le pire.
L’histoire nous enseigne qu’au départ il y avait trois ‘’Bamba’’ au même lieu.  Samalé Bamba KEITA, leader et propriétaire terrien au Mandé, le fils de son ami et géomancien Bamba SANOGO, venant du village de Manfara qui abrite la première mosquée du Mandé et les caïmans qui pullulaientdans les marigots de Diafarana.  C’est bien Samalé Bamba originaire de samalé qui a été le premier à occuper la zone de l’actuel commissariat de police appelée ‘’poudrière’’. Samalé Bamba a baptisé le village qu’il a fondé au nom de Kotiguibougou, c’est-à-dire ‘’le village du chef’’. Le nom ‘’poudrière’’ vient du fait que l’explorateur français  Borgnis DESBORDES avait fait stocker ses réserves de poudre à canon sur ce lieu.
C’est après que sont venus s’installer les NIARE sur les collines autour de Bamako avant de venir demander la permission à Samalé Bamba KEITA de s’asseoir auprès des deux Bamba, sous la conduite de Diamoussadian NIARE. Les deux Bamba furent rappelés par leurs parents en conflit avec Sikasso pour venir à leur secours. En partant Samalé Bamba a confié la chefferie aux NIARE. Les maures conduits par Attalib Mohamed Ben TALLA, à cause de la prospérité du lieu sont venus s’installer auprès des NIARE en tant que marabout et commerçant. Ils sont originaires de Touat dans le Sud Algérien. Après sont venus de Sinsani et de Niamina  les CISSE, les Kouma, les KALLE, les HAIDARA qui se sont installés sous la protection des NIARE. Tous ses Noms de famille liés par le sang vont-ils accepter que cette énième offense du régime reste impunie ? Nous ne le pensons pas, car plus de 200 personnes déterminées ont assisté à la rencontre du Samedi 4 Novembre.
La ville de Bamako a connu son épanouissement avec Terrason de Fougères qui fut d’abord secrétaire général, ensuite gouverneur par intérim et enfin gouverneur titulaire du Haut Sénégal Niger. C’est lui qui donna tous les pouvoirs aux NIARE. Ainsi en 1924, il fit octroyer le commandement local au fils du chef NIARE, repondant au Nom de Birama NIARE, malade qui avait accueilli les Français.C’est ainsi  que Maridié NIARE fut donc le premier chef de canton en 1922 pour Bamako et les 64 villages qui l’entourent.
Vu l’ampleur de la situation, les différents clans sauront-ils faire un front commun contre l’impunité ?  Ce crime révélé sera-t-il un de trop pour le régime après celui de la corruption, de la mal gouvernance et le manque de vision pour sortir le Mali de cette merde ? On se rappelle aussi qu’au début de l’année 2017, le président IBK avait valorisé la chefferie traditionnelle en prenant en charge l’organisation de l’intronisation de l’actuel chef des NIARE, Abdramane. Ce geste et cette considération vis-à-vis de la chefferie traditionnelle vont-ils casser la détermination des familles fondatrices de Bamako pour la manifestation de la vérité et l’application des sanctions à la hauteur du crime ? wait and see.
Badou S KOBA
 

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