Cette semaine dans l’Afro-Club, place dans le hit des platines aux dernières tendances avec des artistes émergents et des superstars du continent, de Lojay, à Zyon Stylei, en passant par Maskal, Natacha, Tiwa Savage & Brandy, Leil et enfin Roga Roga.
À Brazzaville, le légendaire Roga Roga (Extra Musica) revient avec le concept Bokoko
Roga Roga n’est plus à présenter. Le vétéran du ndombolo de Brazzaville est de retour avec un concept fort, intitulé Bokoko. Il s’agit d’un extrait de l’EP du même nom qui se veut être un modèle de diversité culturelle du continent. Vous ne pourrez pas vous empêcher de bouger le corps au rythme de la batterie typique de ce courant musical accompagné de cette guitare entêtante. Il remet au goût du jour la recette de son ancien groupe Extra Musica, ce qui fait tout naturellement revenir aux sources. Roga Roga a déclaré vouloir revaloriser l’identité africaine avec Bokoko, mais plus précisément l’identité musicale du Congo. Eh bien, c’est chose faite, car Bokoko a déjà dépassé le million de vues sur YouTube et nul doute qu’on parlera encore du style et de la danse qui va avec la chanson.
La Marocaine Leil teste l’amapiano version arabe et ça donne 3ini/عيني
Coup d’essai, coup de maître pour Leil, la jeune artiste née à Rabat, au Maroc. Depuis qu’elle a 13 ans, elle joue de la guitare et chante dans sa chambre. Elle est littéralement tombée amoureuse de la musique. Ses différentes compositions mélangent sans effort l’arabe, le français et l’anglais aux productions afro-urbaines, dancehall moderne et musique électronique. Elle est affiliée au label Fya Gang et a sorti son premier single Ba9i/باقي en juin 2020. Un véritable carton international qui a été suivi peu de temps après par son deuxième single Lik/ليك. En décembre dernier, elle a sorti Wana/وانا qui est à ce jour son deuxième plus gros succès après Cariño en duo avec Mocci. 3ini est sans aucun doute le coup de cœur de l’Afro-Club cette semaine.
Tiwa Savage et Brandy partagent le magnifique clip de Somebody’s Son
Au mois d’août dernier, la Nigériane Tiwa Savage a sorti son EP Water & Garri. Un projet court d’à peine cinq titres dans lequel apparaissent le rappeur Nas, la chanteuse nigériane Amaarae, et l’Américaine Brandy. Le duo entre les deux superstars du r’n’b afro sortait déjà du lot. Elles se sont retrouvées aux États-Unis pour tourner un superbe visuel du morceau Somebody’s Son produit par Segun Michael Ajayi. Dans cette chanson, Tiwa Savage et Brandy chantent leur conviction qu’un jour un homme les traitera comme les reines méritantes qu’elles sont. Tiwa Savage avait révélé dans une interview à Apple Music que Brandy était « la raison pour laquelle elle avait commencé à chanter » avant de rajouter que « cette collaboration est un rêve devenu réalité ». Pour nos lecteurs les plus jeunes, Brandy est un artiste incontournable du r’n’b depuis 1994, année durant laquelle son premier album éponyme a cartonné. Plus récemment, elle a sorti un septième album acclamé par la critique intitulé B7 défendu par le single Baby Mama chanté en duo avec Chance The Rapper.
Natacha, la chanteuse burundaise, de retour avec Pakuchena
Natacha Ngendabanka, tout simplement appelée Natacha, est originaire de la ville de Kinama au Burundi. Comme beaucoup d’artistes sur le continent, elle fait ses débuts dans la musique au sein de la chorale de son église. Dès l’âge de 14 ans, elle se lance avec le groupe Ra Fridays avec qui elle reprend, en play-back, les chansons de Whitney Houston, de Brenda Fassy, d’Angélique Kidjo, de Tshala Muana ou encore de Lokua Kanza. En 2005, elle continue de se faire une place au soleil et elle intègre le groupe Troubadours. Natacha s’adapte à plusieurs registres de musique et c’est cela qui fait sa particularité. En 2012, elle met sur le marché l’album Mawe Mwiza en hommage à sa mère. Plus récemment, on lui doit les œuvres Naga (2021) ou encore Zunza (2020). Avec Pakuchena, elle a souhaité s’essayer à l’amapiano qui déferle un peu partout dans le monde.
Au Malawi, Maskal reprend du service avec la chanson Mimi Na Wewe
Pour la toute première fois de l’histoire de l’Afro-Club, nous allons au Malawi. Ce petit état d’Afrique australe situé entre le Mozambique, le Zimbabwe, la Zambie et la Tanzanie peine à se faire une place au zénith de la musique panafricaine et pourtant il y a des talents. C’est le cas de Masiye Kalso Kasaru, alias Maskal. Né le 20 novembre 1985 dans la ville de Dedza, ce chanteur de r’n’b a connu le succès au début des années 2000. Mais ce n’est qu’en 2011 qu’il devient vraiment populaire grâce à sa chanson Udalire (soyez indulgent avec le clip, il a mal vieilli). Le morceau lui a valu de remporter le prix du Meilleur artiste masculin de l’année aux Malawian Music Awards 2011. Depuis, il en a fait du chemin. D’abord auprès du label Nde’feyo Entertainment avec qui il a signé un contrat, puis il a participé à l’émission Big Brother Africa et a été tête d’affiche lors de la tournée d’Afrique australe de l’Américain Sean Kingston. Après une pause musicale, il a décidé de revenir en 2021 avec l’EP Umunthu. En août dernier, il a mis en ligne le clip Samadziwa pour acter son comeback.
Le Gabonais Zyon Stylei parie une fois de plus sur le rythme ikokou pour Marie Jeanne
L’artiste gabonais Zyon Stylei vient de dévoiler le clip de Marie-Jeanne, sa nouvelle production qui célèbre la beauté de la femme africaine. Fidèle au rythme ikokou qui a fait le succès de La Botte (2020), Stylei espère bien trouver un écho fort auprès de ses fans un peu partout en Afrique francophone. Marie Jeanne a conjointement été produit par les beatmakers Stef2m et Giskrd16. Dans ce titre, Zyon Stylei invite son public à la découverte « d’une femme spéciale dont la beauté fait trembler le monde entier » si l’on se fie aux paroles. Il rajoute qu’elle est « 3 fois plus belle que Beyonce » et qu’elle « divise le quartier ». Rien que ça ! Sorti le 8 octobre dernier, le clip de Marie-Jeanne peine à décoller et le nombre de vues grimpe timidement. Espérons que la trajectoire sera ascendante pour Stylei dont le titre Ova en duo avec sa compatriote Creol avait fait grand bruit.
Lojay, le chanteur nigérian en pleine ascension dévoile Monalisa en duo avec le producteur Sarz
Un peu plus tôt cette année, Lojay a sorti son premier EP LV N ATTN. Rassurez-vous il ne manque aucune lettre et il n’y a pas de fautes d’orthographe. C’est tout simplement le nom qu’il a choisi pour ce projet sur lequel on retrouve Sarz et Wizkid. Lojay est l’artiste qui fait le plus bouger les tendances et les classements de musique au Nigeria actuellement. L’une des raisons de ce succès est la chanson Monalisa qui est une version afro-sexy de l’amapiano ambiant. L’artiste lui-même n’a pas souhaité donner un nom à son style, car selon lui, aujourd’hui, il est beaucoup trop facile de mettre le terme « afro » derrière tout ce qui se crée. Lojay fait tout simplement la musique qu’il aime, en étant signé chez StarBoy (Wizkid) et Sarz. Lekan Osifeso Junior de son vrai nom est né à Lagos en avril 1996. Ce n’est qu’en 2016 qu’il se lance dans une carrière professionnelle et son premier single en tant qu’artiste solo arrive sur le marché en 2019.
RFI
