Achat de masques de protection pour les élections : Des esprits malsains transforment le marché en détournement de fonds public
Meguetan Infos

Au moment où l’attention de l’opinion nationale est focalisée sur le dernier rapport du bureau du vérificateur général qui met au goût du jour, la mauvaise gestion financière de l’ancien Premier ministre, Dr Choguel Maïga, l’on est surpris de constater sur les réseaux sociaux, une information perfide concernant l’actuel Premier ministre, Général de division Abdoulaye Maïga.
Certainement une manœuvre déloyale qui a pour but de détourner l’attention des populations sur les trous de caisse laissés à la Primature par son prédécesseur.
En effet, depuis quelques jours, les réseaux sociaux au Mali, sont investis par une information relative à un marché d’achat de masques anti-coronavirus par le ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation. Un marché est passé en 2022, une période où les masques faisaient partie du matériel électoral tout comme les gels désinfectants, en raison du risque élevé de contamination de la COVID-19. Les auteurs de cette publication ont fait croire que ledit marché s’est conclu en violation directe des règles en la matière. Ce qui est archi-faux.
Salir coûte que coûte l’image de l’actuel Premier ministre
Les plateformes digitales et les vidéomen à l’étranger qui ont relayé cette très fausse information vilipendent toujours le Mali. Rien qu’au regard de leurs différentes publications acerbes à l’égard des autorités de la transition. Toutes ces pages parlent d’un détournement de fonds publics de la part du ministre de l’Administration territoriale et actuel Premier ministre.
Dans un tract sur les réseaux sociaux, il est dit que c’est « le clan Assimi » qui a fait ressortir ce dossier, en vue d’évincer, général Abdoulaye Maïga de la Primature au profit de Me Mountaga Tall. Ces plateformes indiquent qu’en 2024, 2,23 milliards de FCFA ont été débloqués pour acheter 7,4 millions de masques anti-Covid, censés être utilisés pour une élection présidentielle qui avait été, officiellement, reportée depuis septembre 2023. Elles vont plus loin dans leurs diatribes, en soutenant que le contrat est signé le 2 février 2024, deux jours avant la date initiale du scrutin. Et ces réseaux sociaux de poser des questions comme : « Qui a profité du marché ? Où est passée la marchandise ? Pourquoi ce silence ? ». Sur une page du réseau, on voit un document présenté comme celui du marché en question. A l’analyse dudit document, on se rend compte que c’est plutôt une comédie. Toutes ces publications ont un seul but : nuire à la réputation de l’actuel Premier ministre et créer la zizanie dans le pays en vue de déstabiliser les autorités de la transition.
A l’issue de nos investigations, il ressort que le marché, a été conclu et exécuté légalement et que les matériels existent, bel et bien.
Un marché légal dans le fond et dans la forme
Sur les réseaux ces pages veulent faire croire à l’opinion que ce marché est un détournement de fonds publics. Mais, il n’en est rien. C’est plutôt, un marché de matériel électoral comprenant spécifiquement des masques anti-coronavirus et des gels désinfectants. Ces matériels ont été intégrés dans le marché en raison de l’existence de la maladie à coronavirus.
Contrairement à la publication des esprits malveillants, le marché a été conclu en 2022 au lieu de 2024. Et, il a été passé par entente directe, ce qui est prévu par les textes, notamment l’article 3 du décret n° 2020-0276/P-RM du 11 juin 2020, fixant le régime des marchés publics relatifs aux mesures de prévention et de riposte contre la maladie à coronavirus (covid-19). L’article susvisé stipule qu’en raison du caractère d’urgence impérieuse de la maladie à coronavirus ou COVID-19, les marchés, prévus à l’article 2 du présent décret, sont passés suivant la procédure d’entente directe.
Les gels désinfectants rentrent eux aussi dans ce cadre légal. Ils sont considérés comme des matériels à part entière entrant dans l’organisation des élections législatives de 2020 et du référendum constitutionnel de 2023. Donc, c’est un marché total de 2.237.829.408 F CFA, qui a respecté un champ en vigueur et requis l’avis favorable du contrôle financier et du ministre de l’Économie et des Finances. A ce jour, lesdits masques en compagnie d’autres matériels électoraux sont stockés dans les magasins du ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation.
AA Diallo
Nouveau Réveil