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Crise née de la demande de démission du président IBK : les réserves des médiateurs religieux et de la société civile

Au cours d’un point de presse au siège du Haut Conseil islamique (Hci) le 10 juin 2020, le Cadre d’action de médiation des confessions religieuses et de la Société civile a appelé le président de la République et ses soutiens, d’une part, et l’imam Dicko et ses alliés, d’autre part, à privilégier le dialogue dans la résolution de la crise en cours.

UBA

Ils étaient tous là : le président du HCI, Chérif Ousmane Madani Haïdara, le Cardinal Jean Zerbo de l’Eglise Catholique, Nouh Ag Inffa, Délégué général de l’Association des groupements d’églises et de missions protestantes évangéliques du Mali et des responsables de la société civile.

Selon ses membres, le Cadre d’action de médiation des confessions religieuses et de la société civile a mené une série de concertations. Après une analyse objective de la situation à la lumière de la douloureuse expérience de 2012, dont le pays subit encore les conséquences néfastes sur les plans socio-économique, culturel et de gouvernance, le Cadre dénonce avec force la dégradation de la situation sécuritaire dans le pays, la persistance de la crise scolaire, la mauvaise gouvernance, la mauvaise distribution de la justice, les problèmes de santé amplifiés par la crise de la Covid-19 et la mauvaise gestion des dernières élections législatives. C’est donc pour sauver le pays du chaos et du vide constitutionnel qu’il appelle les autorités et l’ensemble des acteurs à la retenue, à leur foi religieuse et à leur sens élevé de patriotisme

En outre, il demande à tous les acteurs de s’engager dans la recherche de solutions définitives de sortie de crise tout en préservant la légalité constitutionnelle, notamment la première institution qu’est le président de la République. Il soutient et appuie toute initiative visant la stabilité du pays et l’amélioration des conditions de vie des populations. Il encourage les autorités et les acteurs de tous bords à privilégier le dialogue et nos mécanismes traditionnels de gestion des crises. Par la même occasion, il invite le président de la République à accorder plus d’attention aux revendications légitimes des populations.

Le Cadre de médiation rappelle à l’État son rôle régalien de satisfaire aux besoins fondamentaux des citoyens, notamment : la protection des personnes et de leurs biens, l’accès à l’éducation, à la santé, à l’eau potable, à l’énergie, à la justice, au logement etc. Aussi demande-t-il aux autorités de prendre les mesures tendant à instaurer dans les meilleurs délais un climat de confiance et de transparence dans la gestion des affaires publiques en luttant contre l’impunité et l’incivisme.

Le Cadre invite les acteurs et l’ensemble de la population à mettre le Mali au -dessus des intérêts partisans et les exhorte à inscrire leurs actions dans le cadre du respect de la Constitution, à cultiver le sentiment d’appartenance à une même nation et à respecter nos valeurs sociétales.

Drissa Togola

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