
Alors que le Mali et ses alliés de l’AES intensifient la lutte contre les groupes djihadistes, des accusations troublantes ciblent la Mauritanie. Moscou affirme que ce pays servirait de point de passage pour des armes ukrainiennes destinées aux terroristes, une allégation qui s’ajoute à une inquiétante multiplication des bases-arrières le long de la frontière malienne.
Le Sahel est un échiquier mouvant où les alliances se font et se défont entre djihadistes et communautés locales acquises à leur cause. Au cœur de cette mésalliance/alliance, la recomposition géopolitique au Sahel se joue entre la Russie, le Mali, le Burkina Faso et le Niger, qui forment depuis le 16 septembre 2023 l’Alliance des États du Sahel (AES).
Cette Confédération vient consolider leur partenariat avec la Russie pour faire face à l’insécurité croissante dans le Sahel dont ils se sentent seuls concernés et esseulés. Mais cette nouvelle stratégie se heurte à une menace qui dépasse les frontières : l’ambiguïté de la Mauritanie, pays voisin accusé de mener une politique de «neutralité armée» hypocrite au risque de compromettre la stabilité de la région toute entière.
Le Pouce