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Violences basées sur le genre à Koulikoro : plus de 2 000 cas enregistrés en 2024

Meguetan INFOS.

La région de Koulikoro a été profondément marquée par la recrudescence des violences basées sur le genre (VBG) en 2024. Selon les données officielles fournies par la Direction régionale de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, pas moins de 2 135 cas ont été recensés au cours de l’année écoulée. Une situation alarmante qui révèle l’ampleur du phénomène et l’urgence d’intensifier la riposte.

Un tableau sombre : agressions physiques, violences conjugales, mariages forcés

Parmi les cas identifiés figurent :

  • 954 cas d’agressions physiques,

  • 758 cas de violences conjugales,

  • 201 mariages forcés,

  • 96 cas de mutilations génitales féminines (MGF),

  • 61 agressions sexuelles,

  • 8 viols.

Des formes de violence qui touchent toutes les couches de la société, et affectent particulièrement les femmes et les filles.

Des actions de lutte engagées

Face à cette situation préoccupante, la Direction régionale, avec l’appui de ses partenaires, s’est mobilisée tout au long de l’année 2024 pour endiguer le phénomène. Le dispositif de lutte repose sur plusieurs axes clés, notamment :

  • 42 séances de formation réalisées, ayant touché 1 546 personnes,

  • 296 séances de sensibilisation, ayant mobilisé plus de 57 000 personnes à travers la région,

  • 13 séances de plaidoyer, impliquant 231 participants.

Ces activités ont été organisées en collaboration avec des structures étatiques, des ONG et des associations locales, dans une dynamique multisectorielle.

Des mécanismes de prise en charge mis en place

L’identification des victimes a permis la mise en œuvre de plusieurs mesures de soutien :

  • 92 cas de prise en charge médicale,

  • 2 135 accompagnements psychologiques,

  • 32 prises en charge sécuritaires,

  • 8 appuis juridiques,

  • 16 soutiens à travers des activités génératrices de revenus.

Ces efforts visent à reconstruire les vies brisées, tout en favorisant la résilience et la réinsertion socio-économique des survivantes.

Deux vies perdues dans l’horreur

Malheureusement, l’année 2024 a également été marquée par des tragédies. À Kati, une jeune fille a perdu la vie suite à un viol suivi de séquestration. À Nara, une femme est décédée des suites de violences physiques infligées par son mari. Ces drames viennent rappeler la gravité des VBG et la nécessité d’une mobilisation générale.

Une mobilisation qui doit se renforcer

Malgré les efforts déployés, les chiffres témoignent d’un phénomène encore largement répandu. La Direction régionale appelle à un engagement renforcé des communautés, des leaders d’opinion et des autorités locales pour enrayer cette spirale de violences. La lutte contre les VBG ne peut être gagnée sans une réelle volonté collective, une éducation aux droits humains, et un changement profond des mentalités.

Nayté

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