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Tentative de déstabilisation au Mali, le gouvernement réagi enfin…

Meguetan INFOS

Depuis une semaine, le Mali bruissait de rumeurs lourdes de conséquences : une tentative de déstabilisation, voire un coup d’État, aurait visé le pouvoir en place. Les réseaux sociaux, terrain fertile pour la spéculation, ont amplifié les bruits, relayés et parfois alimentés par des médias étrangers prompts à s’emparer de l’information sans attendre de confirmation officielle.

Pendant plusieurs jours, les autorités maliennes sont restées silencieuses. Un choix stratégique ou une prudence excessive ? Dans le contexte tendu que traverse le pays, ce mutisme a nourri toutes les hypothèses, parfois les plus alarmistes. Les noms de plusieurs figures militaires ont circulé, certains évoquant même des arrestations. L’atmosphère était saturée d’incertitude, au risque d’installer un climat d’inquiétude sur la stabilité nationale.

La parole officielle enfin

Puis, contre toute attente, c’est au journal télévisé de 20 heures que la situation s’est éclaircie. Le ministre de la Sécurité et de la Protection civile, le Général de division Daoud Aly Mohammedine, a pris la parole pour lire un communiqué officiel. Un moment attendu, qui a agi comme un coup de massue pour les uns, et un soulagement pour d’autres.

Selon ce communiqué, la tentative de déstabilisation implique plusieurs personnalités de haut rang, civiles et militaires, ainsi qu’un ressortissant étranger, identifié comme un élément des services de renseignement français. Parmi les noms cités figurent le Général Abass Dembélé, le Général Nema Sagara et Yann Christian Bernard Vézilier. S’y ajoutent huit autres individus : le lieutenant-colonel Baba Dembélé, le lieutenant-colonel Saybou Keïta, le lieutenant-colonel Mamadou dit Tiekoro Diarra, le lieutenant-colonel Tagalo Diop, le capitaine Mohamed Ouattara, le caporal Amadou Bouba Coulibaly, le sergent-chef Boucary Karacodjo et Yacouba Kodio.

Le gouvernement affirme que la situation est « maîtrisée » et que l’enquête se poursuit pour identifier d’éventuels complices. Les citoyens sont invités à collaborer avec les forces de sécurité en signalant toute information pertinente.

Au-delà des faits : un signal politique

Cet épisode révèle deux choses. D’abord, la volonté des autorités de traiter avec sérieux toute menace contre la transition, quitte à laisser les spéculations enfler avant de livrer une version maîtrisée des faits. Ensuite, le message adressé à la population et aux acteurs nationaux comme étrangers est clair : le Mali ne tolérera ni l’ingérence, ni la subversion, qu’elle vienne de l’intérieur ou de l’extérieur.

L’affaire invite à la vigilance collective. Les défis sécuritaires et politiques qui pèsent sur le pays exigent un resserrement des rangs et une mobilisation citoyenne autour de l’intérêt supérieur de la Nation. Les périodes de confusion sont toujours propices aux manipulations, et il appartient à chacun de ne pas servir, même involontairement, les desseins des adversaires du Mali.

Dans un contexte géopolitique où les pressions extérieures s’additionnent aux fragilités internes, cette levée de voile gouvernementale a valeur d’avertissement : la stabilité de la transition est une ligne rouge, et toute tentative de la franchir trouvera une réponse ferme.

La Rédaction. 

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