Santé Publique/Un cas de Variole Simienne (Mpox) au CHU Point G: Le patient en nette amélioration
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Un cas de Variole Simienne (Mpox) a été enregistré au Mali, a confirmé le Professeur Sounkalo Dao, Infectiologue et Chef du Service des Maladies Infectieuses et Tropicales du Centre Hospitalier Universitaire (CHU) du Point G. Le spécialiste se veut rassurant : malgré les rumeurs initiales annonçant le décès du patient, la situation est sous contrôle et l’état de santé du malade s’améliore nettement.
« Le malade se porte bien, il est arrivé ici depuis vendredi. L’évolution est favorable, le mal n’est pas en danger. Il y a certes eu un cas et la situation est sous contrôle, et les autorités sont en train de tout faire pour circonscrire la maladie », a déclaré le Pr Dao.
Les boutons caractéristiques qui couvraient le corps du patient sont visiblement en voie d’assèchement.
Transmission, signes et complications
Le Mpox est une infection virale qui se transmet de l’animal à l’homme, puis de l’homme infecté à l’homme. Le Pr Dao a précisé les trois modes de transmission :
-Contact Direct : Contact prolongé avec une personne malade, notamment via les sécrétions (liquide des lésions, salive projetée lors de la toux ou des éternuements).
-Contact Indirect : Contact avec les effets personnels du malade (vêtements, serviettes, draps, etc.).
-Transmission Mère-Enfant : Une mère infectée peut transmettre le virus à son enfant pendant la grossesse.
-Les signes cliniques apparaissent entre trois jours et trois semaines après la contamination et évoluent en plusieurs étapes :
-Phase initiale : Fièvre, maux de tête, douleurs au dos et aux muscles.
-Phase d’éruption : Apparition de taches sur la peau, commençant souvent par le visage et se répandant sur l’ensemble du corps. Ces taches se transforment en boutons remplis d’eau, qui finissent par se vider, noircir (croûtes) et tomber. La guérison survient généralement en deux à quatre semaines.
Le Pr Dao a souligné que, bien que rares (0,4 à 6 %), des complications peuvent survenir, notamment la surinfection bactérienne pouvant conduire au décès, ou des séquelles permanentes (taches indélébiles sur la peau, problèmes de vision).
Conseils de prévention et appel à la vigilance
Le Professeur a prodigué des conseils essentiels pour éviter la propagation du virus :
-Éviter de manipuler les animaux sauvages, morts ou vivants.
-Éviter tout contact avec un malade ou un cas suspect sans protection.
-Éviter tout contact avec les effets personnels des malades ou des cas suspects.
-En cas de suspicion : Porter rapidement un masque et s’isoler de sa famille et de ses collègues jusqu’à un avis médical.
Les personnes à risque sont les femmes enceintes, les enfants, les homosexuels et les personnes dont le système immunitaire est faible. Le Pr Dao a insisté sur la nécessité pour la population d’être vigilante et de déclarer tout cas suspect dans les centres de santé les plus proches pour éviter la propagation de cette maladie virale qui peut laisser des séquelles à vie.
La Rédaction/Malijet.com
Source : Malijet




