ACTUALITÉS

Madiama : L’ombre noire d’une attaque terroriste repoussée par la bravoure des Dozo et une riposte militaire foudroyante

Meguetan INFOS

La commune de Madiama, située dans le cercle de Djenné, a été récemment le théâtre d’une attaque terroriste qui continue de faire grand bruit dans la région. Cette offensive, perpétrée par des Groupes Armés Terroristes (GAT), a tourné court grâce à la résistance farouche des Dozo, chasseurs traditionnels devenus force d’autodéfense dans de nombreuses localités maliennes.

Selon une source locale bien informée, les terroristes, surpris par la réaction vigoureuse des Dozo, ont été contraints à un repli précipité. La population de Madiama respire un profond soulagement après cette contre-offensive qui a mis les assaillants en déroute. D’après les témoignages, les GAT ont emporté avec eux dans leur débandade un nombre indéfini de morts et de blessés. Leur retrait précipité aurait même engendré des difficultés logistiques : manque d’abris pour soigner les blessés et absence de lieux pour enterrer les corps.

Dans leur fuite, les terroristes auraient tenté de rallier une zone entre Timissa et Diamankan, dans la région de San, pour y traiter leurs blessés. Ce repli stratégique s’est cependant avéré désastreux : une intervention aéroterrestre de l’armée malienne, menée le mercredi 25 juin 2025, aurait frappé de plein fouet ce regroupement ennemi. Aucun bilan officiel n’a encore été publié, mais les habitants évoquent un lourd tribut payé par les terroristes.

À Madiama même, des coups de feu nourris et d’armes lourdes ont été entendus dans la matinée du 25 juin, principalement du côté Est, derrière la Route Nationale 6 (RN6). Les échanges de tirs auraient duré de 10 heures à environ 13 heures, suscitant une vive inquiétude, mais aussi l’espoir d’un tournant sécuritaire.

La zone Est de la région de San, notamment autour de Tassiriman, est connue comme l’un des premiers sanctuaires des groupes terroristes depuis le début de la crise sécuritaire malienne vers 2015. C’est là qu’ils ont érigé des bases et imposé leur propre système de lois, souvent inspiré d’une interprétation rigoriste de la charia, réduisant les populations locales à une soumission forcée.

La terreur, les déplacements forcés et les pactes d’allégeance imposés avaient jusqu’ici marqué la vie quotidienne des habitants. Mais cette intervention militaire, saluée unanimement par les communautés locales du cercle de Djenné à San, suscite de l’espoir pour la population.

Alors que débute la saison agricole, cette nouvelle donne sécuritaire pourrait permettre aux producteurs de retrouver un tant soit peu de sérénité. Pour ces zones rurales où l’agriculture reste l’unique source de subsistance, la sécurité reste un préalable indispensable à toute activité économique.

La Rédaction

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page
Open

X