ACTUALITÉSpolitiques

Lettre à grand-père : Est-ce la bonne communication ?

Meguetan Infos

Oui cher grand-père, aujourd’hui je compte opiner un tout petit peu sur notre communication dans notre lutte contre le terrorisme. Depuis fort longtemps, je réfléchis sur la stratégie que nous appliquons dans notre communication de la lutte contre le terrorisme.

Oui grand-père, notre communication qui a pour principal objectif de montrer aux forces qu’ils sont incapables face à notre armée.
Oui grand-père, depuis fort longtemps, je pose la question qu’est-ce-que notre pays gagne dans un tel défi ? Quel résultat nous obtenons en retour après notre communication qui en général galvanise, pardon, défie les terroristes. Oui une communication qui a comme objet : « Faites encore plus, vous êtes nuls. Ce sont nous les plus forts ».
Les faits et encore les faits, cher grand-père, une communication comme change quoi en les faits ? Le changement nous est-il positif ? Met-elle fin ou diminue-t-elle le terrorisme ? Les actes de terreur contre lesquels, nous nous battons, ont-ils diminué ou augmenté avec notre stratégie de communication ? Voici ces quelques questions que je me pose.
Les chargés de communication, sont –ils à la hauteur. Les communicants passent-ils par les bons canaux et les bonnes manières. En communiquant, arrivent-ils aussi à informer, genre à transformer leur communication en information vraie, digeste et constructive. Les communicants passent-ils par les acteurs de l’information ? Font-ils la différence entre information et communication ?
Je me pose d’autres questions sur les acteurs. Quand une direction des relations publiques devient un organe de presse ou un média, la direction joue-t-elle bien son rôle d’intermédiaire entre la presse et les acteurs. D’ailleurs, qui informe et qui communique ? Celui qui communique doit-il informer ? Celui qui doit informer, informe-t-il en la matière.
Je me pose aussi d’autres questions, je ne sais pas si on a la réponse pour moi : « Quand un Etat perd sa crédibilité, savons-nous les conséquences ? ». Avons-nous envisagé la hauteur de la situation d’un pays où le peuple a perdu la confiance en ses autorités ? Faut-il continuer cette gabegie où la crédibilité est cédée à vil prix ?
Cher grand-père, si les groupes obscurantistes avaient le 1/100ème de la puissance de notre armée, nous ne serions pas là. Une armée avec l’armée de terre, l’armée de l’ère, les forces commandos, des forces spéciales, des forces de l’ordre (police, gendarmerie et garde), etc. Des milliers et des milliers d’hommes et de femmes. Des bataillons et des régiments.
Réellement faut-il encore communiquer que cette armée est plus puissante qu’un groupuscule d’obscurantistes ? Cette communication est pour convaincre qui ? Celui qui ne sait pas cela, doit-il être un objectif national en matière de communication ? Doit-on continuer à passer à côté toute la puissance de la bonne communication en ratant la bonne cible ?
La communication est incontournable dans tout projet mais il faut faire le distinguo entre communication et vocifération. Communiquons mais sainement et intellectuellement. Une communication populiste et de défi dans une guerre asymétrique ne nous servira pas forcément. Faisons appel à des spécialistes et gagnons cette guerre. A mardi prochain pour ma 329ème lettre. Inch’Allah !
Lettre de Koureichy

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page
Open

X