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Koulikoro : Un atelier pour renforcer les capacités des structures de prise en charge juridique des survivantes de violences basées sur le genre

Meguetan INFOS

Un atelier de renforcement des capacités des structures de prise en charge juridique des personnes survivantes de violences basées sur le genre (VBG) s’est ouvert ce mardi 11 novembre 2025 à Koulikoro. Initiée par WILDAF avec l’appui de l’UNFPA, cette session de trois jours réunit une vingtaine d’acteurs issus des structures judiciaires, sanitaires et sécuritaires de la région. L’objectif principal est d’améliorer la qualité des conseils juridiques et l’accompagnement offerts aux victimes de VBG.

Vue d’ensemble de la séssion de formation

La violence basée sur le genre demeure une préoccupation majeure au Mali, malgré les efforts consentis par les autorités et leurs partenaires techniques et financiers. Ces violences persistent sous diverses formes, affectant principalement les femmes et les filles. C’est dans ce contexte que s’inscrit cette initiative visant à doter les acteurs de la chaîne pénale et des structures d’accompagnement des compétences nécessaires pour une meilleure prise en charge des survivantes.

Pendant ces trois jours, les participants aborderont plusieurs thématiques clés, notamment les notions de genre et de VBG, leurs causes, conséquences et impacts, ainsi que le cadre juridique national et international en la matière. Ils seront également formés sur les mécanismes de prise en charge juridique, médicale et psychosociale des victimes, ainsi que sur les rôles et responsabilités des différents acteurs, tels que la police, la gendarmerie, les services pénitentiaires et médicaux.

L’ouverture officielle de l’atelier a été présidée par M. Issa DIARRA, représentant le gouverneur de la région et de la Direction Régionale de la Promotion de Femme de l’Enfant et de la Famille. A ses côtés de M. Moussa Binon GUINFO, représentant du maire de la commune urbaine de Koulikoro, la coordinatrice Nationale de le WILDAF Mme Thiéro Aminata DIARRA. Étaient également présents des représentants de la santé, de la gendarmerie, de la police et de la protection civile, venus de Koulikoro et des autres cercles de la région.

Selon les données du Monitoring de protection de janvier 2024, près de 6 767 cas de violences ont été rapportés contre les femmes et les filles, contre 2 757 cas à la même période en 2023, soit une hausse de 217 %. Ces chiffres alarmants illustrent l’urgence de renforcer les actions de prévention et de réponse aux VBG.

À l’issue de la formation, les participants seront invités à formuler des recommandations concrètes pour améliorer la coordination entre les différents services et renforcer la lutte contre les violences basées sur le genre. L’enjeu, selon les organisateurs, est de garantir une prise en charge efficace, humaine et respectueuse des droits des survivantes, et de contribuer à l’éradication durable de ces violences qui constituent un véritable problème de santé publique et de société.

Nayté

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