Selon des sources sécuritaires, près de 10 % des accidents de circulation sont directement liés à la présence de sable sur la chaussée, notamment sur l’axe Koulikoro-Bamako.
Une conséquence directe de l’incivisme
Ce phénomène est en grande partie dû à l’incivisme de certains conducteurs de gros porteurs transportant du sable. Ces derniers ne recouvrent pas correctement leurs chargements avec des bâches, comme le stipulent pourtant les conventions. Résultat : sous l’effet du vent, le sable se déverse sur la chaussée, formant des couches glissantes et instables.
Les conducteurs de motos, particulièrement vulnérables, sont les premières victimes de cette négligence. Des accidents souvent graves, parfois mortels, sont régulièrement signalés.
Des efforts encore insuffisants
Jusqu’à présent, le nettoyage de certaines portions de route était réalisé de manière sporadique, notamment par des associations de femmes engagées dans des actions citoyennes. Mais ces efforts, bien que louables, restent insuffisants pour répondre à l’ampleur du problème.
Une volonté politique en gestation
Face à cette situation, la mairie de Koulikoro, à travers sa brigade d’assainissement, affirme avoir pris conscience de la gravité du phénomène. Pour la première fois, un budget prévisionnel dédié au dégagement du sable est inscrit dans les prévisions de la collectivité.
« La mairie veut désormais assumer sa part de responsabilité dans le nettoyage régulier des routes urbaines », précise un agent de la brigade d’assainissement.
Cependant, la tâche reste lourde et coûteuse pour une collectivité déjà confrontée à d’autres défis.
Vers une taxe d’assainissement spécifique
Alors que les conducteurs de camions estiment que les taxes ordinaires qu’ils versent à la mairie suffisent à couvrir leur contribution à l’entretien des voies, aucune mesure concrète n’est encore prise pour les contraindre à couvrir leurs chargements.
Pour limiter les dégâts, certains acteurs locaux proposent l’instauration d’une taxe spécifique d’assainissement destinée uniquement aux transporteurs de sable et de gravier. Une manière de responsabiliser les auteurs de cette pollution routière et de financer efficacement les opérations de nettoyage.
En attendant une solution durable, le danger reste présent sur les routes de Koulikoro. Il revient à la fois aux autorités, aux transporteurs et aux citoyens de conjuguer leurs efforts pour garantir une circulation plus sûre, surtout à l’approche de la saison des pluies.
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