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Édito : La guerre sur la dissolution des partis politiques — Ce qu’on oublie

Meguetan INFOS.

À Bamako, une nouvelle bataille politique fait rage. La dissolution des partis politiques alimente un affrontement entre les partisans de la démocratie et ceux qui soutiennent la transition en cours. Dans les salons feutrés de la capitale, les mouvements d’alliances et d’oppositions s’enchaînent, chacun prétendant se battre pour l’avenir du Mali.

Mais au-delà de ce tumulte orchestré par une élite politique, une grande partie du pays reste oubliée. Cette population meurtrie, loin des querelles urbaines, vit dans une réalité bien plus brutale : celle de l’insécurité, de la pauvreté extrême et de l’isolement. Pour elle, les préoccupations ne sont ni la survie des partis politiques, ni l’organisation d’élections. Leur urgence est toute autre : retrouver la paix, cultiver leurs champs, commercer librement, pêcher en toute tranquillité. Leur combat quotidien est celui de la survie et de la dignité.

Dans cette guerre politique souvent jugée hypocrite, il est impératif de rappeler que le Mali ne se limite pas à Bamako et à quelques grandes villes régionales. Le véritable Mali, celui des villages, des hameaux et des petites localités, aspire à la liberté de mouvement, à la sécurité et au droit de vivre décemment.

À l’heure où l’attention médiatique et politique se cristallise sur des batailles de pouvoir, il est urgent que les dirigeants – actuels et futurs – recentrent leur action sur les vraies priorités : la libération totale du territoire, la sécurité des populations et la reconstruction d’un Mali pour tous.

Parce qu’un pays ne peut se construire durablement en oubliant ceux qui le composent dans son immense majorité.

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