Depuis plusieurs mois, un phénomène alarmant perturbe le quotidien des citoyens et freine les échanges commerciaux à travers le Mali : la rareté des jetons et des billets en petites coupures. Du marché au transport en commun, en passant par les petits commerces, cette situation crée des tensions, des malentendus et des ralentissements dans les transactions économiques les plus élémentaires.

De nombreux Maliens peinent à trouver de la monnaie pour effectuer leurs achats ou régler des services de base. Il devient de plus en plus fréquent d’entendre dans les boutiques ou les marchés : « Pas de monnaie ». Ce qui conduit parfois à l’abandon pur et simple de la vente ou à des hausses déguisées de prix, par arrondi.

Ce dysfonctionnement du système monétaire, pourtant crucial pour la fluidité économique, reste sans réponse concrète. La Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), responsable de l’émission de la monnaie, est aujourd’hui sérieusement interpellée. Pourquoi un tel manque de coupures de 100, 200, 500 ou même de 1000 F CFA dans la circulation ? Aucune explication officielle convaincante n’a été avancée à ce jour.

Face à cette crise silencieuse, certains commerçants recourent à des pratiques informelles pour obtenir de la monnaie, alimentant un petit marché noir de la petite coupure. Cette situation porte un coup dur à la confiance dans le système monétaire et affecte directement les couches les plus vulnérables de la population, qui vivent au jour le jour et dont les revenus dépendent des échanges rapides et constants.

À l’heure où le pays cherche à redynamiser son économie locale, cette anomalie doit être prise au sérieux. Il est impératif que les autorités financières nationales et régionales clarifient la situation et prennent des mesures urgentes pour rétablir la disponibilité des petites coupures sur tout le territoire.

La Redaction de Meguetan Infos