Délinquance économique: le Mali se dote d’outils de gestion des avoirs saisis ou confisqués
Meguetan Infos

Des acteurs de la chaîne pénale étaient en conclave du 13 au 14 Mai. A l’hôtel Salam, ils ont validé des outils de recouvrement et de gestion des avoirs saisis ou confisqués. Les experts ont également réfléchi sur la mise en œuvre de la confiscation des avoirs sans condamnation pénale.
« L’atelier marque une étape importante dans la consolidation du dispositif national de lutte contre la criminalité économique et la délinquance financière », a indiqué Yahiya Ba, représentant du PNUD, partenaire financier. L’atelier, a rappelé le représentant du PNUD, a lieu dans le cadre du projet LUCCEI 2 qui vise à renforcer les capacités des institutions étatiques dans la prévention et la lutte contre la corruption.
« Les citoyens maliens attendent une justice ferme, qui combat réellement l’impunité et l’enrichissement illicite », a déclaré Daouda Sissoko, représentant le ministre de la Justice et des Droits de l’Homme à l’ouverture de l’atelier. En décembre 2024, le Mali s’est doté d’un nouveau Code pénal qui consacre la confiscation des biens des mis en cause même sans condamnation formelle. « Cette mesure novatrice permet d’agir contre l’impunité financière en ciblant les biens suspectés d’être issus d’activités criminelles », a expliqué Daouda Sissoko.
Sur la base de la nouvelle législation pénale, l’Agence de Recouvrement et de Gestion des Avoirs Saisis ou Confisqués (ARGASC) a été créée. Selon le représentant le ministre de la Justice, l’ARGASC agit sous mandat de la justice et constitue ainsi un levier efficace à la disposition de tous les acteurs de la chaîne pénale, magistrats, officiers de police judiciaire et greffiers.
Mamadou TOGOLA/maliweb.net