Depuis plusieurs jours, les chroniques sur la crise malienne sont marquées par les violents affrontements autour de Madiama, une localité du cercle de Djenné, au centre du Mali. Cette zone, symbole de résistance face aux groupes armés terroristes, vit actuellement une nouvelle phase du conflit.
Des drones kamikazes en renfort des assaillants
Après plusieurs tentatives infructueuses face aux chasseurs dozo, les terroristes auraient changé de stratégie en recourant désormais à des drones kamikazes. Cette nouvelle forme d’attaque, jusque-là rare dans la région, complique considérablement la situation pour la population locale et les groupes d’autodéfense, qui ne disposent que de moyens rudimentaires pour se défendre.
Malgré ces difficultés, la résistance de Madiama tient bon, soutenue par une population déterminée, mais de plus en plus inquiète. Selon des sources locales, les assaillants continuent de roder dans un rayon de 5 kilomètres, notamment vers Késsédougou et Dari, à la frontière du cercle de Tominian.
Des combattants étrangers soupçonnés
Des témoins rapportent la présence d’hommes de peau blanche parmi les rangs des assaillants. Certains évoquent des Ukrainiens, d’autres des Arabes. Ces individus seraient, selon les mêmes sources, impliqués dans le pilotage des drones utilisés contre les positions des dozo.
Face à cette nouvelle donne technologique, les groupes d’autodéfense locaux peinent à trouver des moyens efficaces de riposte.
Appui militaire et résilience locale
Un détachement des Forces armées maliennes (FAMa) a été dépêché sur place pour soutenir les dozo. Sa présence rassure les habitants, qui tentent de reprendre leurs activités malgré la tension persistante.
Madiama reste aujourd’hui un bastion de résistance et un symbole de courage face à l’ennemi. Les dozo, dépourvus de ressources conséquentes, survivent grâce à la solidarité communautaire, à la vente de bétails et à de maigres cotisations locales.
Un appel à un appui renforcé
Ces défenseurs appellent une fois de plus à un soutien accru de l’armée malienne, afin de consolider la résistance et protéger les civils de cette région stratégique.
La Rédaction
