Création du Commandement des opérations spéciales : Le CNT donne son quitus
Meguetan Infos

Cet organe unique de commandement opérationnel des forces spéciales relèvera de l’autorité du Chef de l’État. Il sera placé exclusivement sous les ordres du chef d’état-major général des armées.
Les rideaux sont tombés, hier au Centre international de conférences de Bamako, sur les travaux de la session extraordinaire d’août 2025 du Conseil national de Transition (CNT). Mais avant la clôture, les membres de l’organe législatif ont adopté trois projets de loi dont celui portant création du Commandement des opérations spéciales (COS). La séance plénière était présidée par le Président du CNT, le Général de corps d’armée Malick Diaw.
La création du Commandement des opérations spéciales vise principalement à centraliser la planification, la préparation et le commandement des opérations militaires menées par les forces spéciales de notre pays. Il s’agit des forces spéciales du ministère de la Défense et des Anciens combattants et celles antiterroristes du département de la Sécurité et de la Protection Civile. L’initiative s’inscrit également dans le cadre des réformes enclenchées par les Forces armées et de sécurité au regard de l’évolution des défis sécuritaires.
Il convient de souligner que cet organe unique de commandement opérationnel des forces spéciales relèvera de l’autorité du Président de la Transition et sera placé exclusivement sous les ordres du chef d’état-major général des Armées.
C’est le ministre de la Sécurité et de la Protection civile, le Général de division Daoud Aly Mohammedine, qui a défendu ce projet de loi devant le CNT. D’après lui, il fallait mettre ces différentes forces spéciales ensemble sous un seul commandement. Cela, afin de rendre beaucoup plus facile, la gestion des ressources humaines, la planification, la coordination et la conduite des opérations. «En mutualisant les moyens humains et matériels qu’il faut avec ces forces, cela permet d’aller très vite en termes de compte rendu et de chaine de commandement», a déclaré le ministre chargé de la Sécurité. Ce texte a été approuvé par l’organe législatif de la Transition à l’unanimité par votants.
Les membres du CNT ont ensuite donné leur quitus au projet de loi portant ratification de l’ordonnance n°2025-023/PT-RM du 16 juillet 2025 autorisant la ratification de l’accord de financement additionnel du Projet de résilience urbaine de Bamako (Pruba), signé dans la capitale malienne, le 21 mai dernier, entre le gouvernement et l’Association internationale de développement (Ida). C’est le ministre de l’Urbanisme, de l’Habitat, des Domaines, de l’Aménagement du Territoire et de la Population, Imirane Abdoulaye Touré, qui a porté ce texte devant le CNT. Il a été adopté à l’unanimité par 130 votants.
Enfin, l’organe législatif de la Transition a approuvé le projet de loi portant modification de l’ordonnance n°2023-001/PT-RM du 12 janvier 2023, modifiée, portant création du Centre de recherche et de formation pour les industries légères et textiles. Ce texte défendu par le ministre de l’Économie et des Finances, Alousséni Sanou, a été adopté à l’unanimité par 132 votants.
Après l’adoption de ces textes, le Président du CNT a prononcé son discours de clôture des travaux de cette session extraordinaire. Le Général de corps d’armée Malick Diaw a d’abord rappelé que l’ordre du jour de cette session a porté sur l’examen de neuf projets de loi qui ont tous été adoptés. Au nombre de ces textes, il a cité celui relatif à la Charte nationale pour la paix et la réconciliation nationale. «En votant à l’unanimité la Charte pour la paix et la réconciliation nationale, nous nous sommes inscrits avec notre peuple que nous représentons dans un engagement collectif envers la paix», a déclaré le chef de l’organe législatif.
Le Général de corps d’armée Malick Diaw a ensuite rappelé que la clôture de cette session extraordinaire arrive à un moment où une délégation du CNT séjourne à Ouagadougou au Burkina Faso. Selon lui, cette délégation constituée de conseillers et de cadres administratifs de l’institution participe, aux côtés de leurs homologues du Burkina Faso et du Niger, à la réunion de haut niveau dans la perspective de la tenue des sessions confédérales des Parlements de la Confédération des États du Sahel (AES).
Bembablin DOUMBIA