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Charte africaine des droits et le bien-être de l’enfant : Les plus petits veulent se faire entendre plus haut

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Une journée de restitution, regroupant les acteurs étatiques, le parlement des enfants, les hommes des médias et les Ong a servi de cadre de plaidoyer pour le Parlement des enfants à l’endroit des plus hautes autorités sur certaines problématiques de protection leur concernant à travers tout le territoire

Après un atelier concertation permettant de s’approprier de la Charte africaine des droits et du bien-être de l’enfant (CADBE), il était indispensable de partager les conclusions issues de cette rencontre. C’est ce qui a motivé l’organisation d’une journée de restitution, regroupant les acteurs étatiques, le parlement des enfants, les hommes des médias et les Ong. C’était le lundi dernier à l’hôtel Radisson collection de Bamako.

Financé par la coopération italienne de développement, à travers le Projet d’appui à la protection des enfants victimes de violation (PAPEV), ces journées de concertation se sont soldées par la formulation d’une panoplie de recommandations et de messages adressés à l’endroit des plus hautes autorités du pays.

Au nombre de ces recommandations, il s’agit : de sensibiliser les parents contre toutes les pratiques traditionnels néfastes ; de sensibiliser les parents pour la scolarisation et contre le mariage d’enfants ; de faire du plaidoyer auprès des Ong et autorités nationales pour le respect du principe de la non-discrimination ; de sensibiliser les parents et les décideurs pour la prise en compte de l’intérêt supérieur pour toutes les décisions les concernant.

A ces recommandations s’ajoutent : le renforcement du système sanitaire pour éviter la mortalité et les maladies infantiles ; l’enregistrement de tous à leur naissance ; la sensibilisation de la communauté sur le respect de la liberté d’expression ; la sensibilisation de la communauté sur le respect de la liberté d’association ; la sensibilisation de la communauté sur le respect de la liberté de pensée, de conscience et de religion et la sensibilisation des parents pour la scolarisation contre le mariage des enfants.

Mais avant la présentation du rapport et les recommandations  ayant sanctionné les travaux desdites concertations, l’assistance  a eu droit à plusieurs discours.

Ouvrant le bal des interventions, le président du parlement des enfants, Nouhoum Chérif Haidara  dira que ces journées ont permis à beaucoup de jeunes de s’approprier le contenu de la Charte africaine des droits et du bien-être de l’enfant. Ce cadre d’échange a servi à la formulation des recommandations permettant de garantir les droits des enfants au Mali.

Quant à Mme Kassogué Claudia Berlendis de la coopération italienne au développement, elle dira que l’article 12 de la convention insiste sur la visibilité de l’enfant dans son propre droit. Aussi, son application implique de reconsidérer de façon profonde et radicale le statut des enfants dans la plupart des sociétés ainsi que la nature des rapports adulte/enfant.

Pour Mme Selma Mansouri du Haut Commissariat aux droits de l’homme au Mali, il faut donner la parole aux enfants. De même, elle a invité les plus hautes autorités du pays à être attentives aux différentes recommandations formulées par les enfants.

Le représentant du ministre de la Justice, garde des sceaux, Cheick Tidiane Traoré a soutenu que durant ces journées de concertation, les enfants ont démontré de quoi, ils sont capables.

Représentant sa collègue de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, Mme le ministre de la Santé et du Développement social, Mme Diéminatou Sangaré  a salué  et apprécié les résultats déjà obtenus par le PAPEV. Elle a aussi promis que le Gouvernement accordera une attention intéressée à ces recommandations.

Diakalia M Dembélé

22 Septembre

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