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Guinée: opposée au coup d’Etat, la Russie envoie un message aux putschistes

Afrikmag

La Russie a appelé lundi 6 septembre à la libération immédiate du président guinéen Alpha Condé, arrêté par des militaires des forces spéciales dimanche à la suite d’un coup d’État.

Moscou entretient une longue relation historique avec Conakry qui remonte à la coopération commerciale et économique à l’époque soviétique.

Guinée: opposée au coup d'Etat, la Russie envoie un message aux putschistes

« Moscou s’oppose à toute tentative de changement anticonstitutionnel de gouvernement », a déclaré le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué. «Nous exigeons qu’Alpha Condé soit libéré et que son immunité soit assurée. Nous estimons nécessaire de ramener dans les plus brefs délais la situation en Guinée dans le cadre constitutionnel. Nous exhortons toutes les forces politiques guinéennes à s’abstenir de tout acte susceptible de provoquer de nouvelles violences et à œuvrer pour atteindre un règlement pacifique de la situation actuelle par le biais de négociations», a déclaré la diplomatie russe.

Il a également annoncé que la visite du ministre guinéen des Affaires étrangères Ibrahima Khalil Kaba à Moscou, prévue le 7 septembre, avait été annulée en raison de la situation dans ce pays d’Afrique de l’Ouest.

Le ministère des Affaires étrangères a par ailleurs précisé que selon ses informations aucun citoyen russe n’a été blessé, et a recommandé à ses ressortissants de s’abstenir de voyager en République de Guinée «jusqu’à ce que la situation soit complètement normalisée».

Alpha Condé, au pouvoir depuis plus d’une décennie, est détenu par des militaires dirigés par le colonel Mamady Doumbouya, qui a accusé le président de personnaliser la politique et de ne pas faire assez pour améliorer les conditions économiques et sociales du pays.

Les soldats ont également convoqué les ministres de Condé et les hauts responsables du gouvernement à une réunion lundi, ajoutant que le fait de ne pas y assister serait considéré comme une « rébellion ».

 

Cette décision a été protestée par le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, qui a fermement condamné « toute prise de contrôle du gouvernement par la force des armes à feu » et a appelé à « la libération immédiate du président Alpha Condé ».

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