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Femme et fête : Jamais sans une belle coiffure

Meguetan Infos

À la grande fête, les grands préparatifs. La fête de Tabaski qui sera célébrée demain dans notre pays ne déroge pas à la règle. Les préparatifs diffèrent selon les catégories de personnes. Si les chefs de ménage sont surtout préoccupés par l’achat du mouton de fête, les ménagères par l’achat des condiments pour préparer les délicieux repas, les jeunes filles sont elles préoccupées par les plus belles coiffures qu’elles peuvent s’offrir. Ainsi, les coiffeuses sont très sollicitées ces dernières vingt quatre heures.

Si les choix sont multiples pour les demandeuses, ce sont surtout les perruques qui gardent la côte. à quelques jours de la fête, Kadi a fait tout le nécessaire pour recevoir ses clientes. Mais son salon de coiffure sis à Sirakoro, ne connaissait pas encore la grande affluence jeudi dernier. Mais la situation ne l’inquiétait pas. Elle est d’avis que plus la fête approche, plus les clientes affluent. Optimiste, «elle assure que d’habitude, les clientes commencent à affluer à 48 heures de la fête. Nous travaillons jusqu’à 23 heures, raison pour laquelle, les employées ne sont pas encore là».

En plus des modèles que ses coiffeuses réalisent, elle propose aussi des perruques avec des mèches brésiliennes, indiennes et semi brésiliennes. Le prix varie selon la taille et la qualité de la mèche. Ces types de mèches ont la côte actuellement et ne sont pas à la portée de tout le monde. Pour la « petite tête » en brésilienne, il faut débourser 30.000 Fcfa. La semi brésilienne coûte entre 30.000 et 50.000 Fcfa. Si la cliente apporte sa mèche, la pose lui reviendra à 5.000 Fcfa.

Les perruques, cent pour cent brésiliennes, coûtent entre 50.000 et 200.000 Fcfa, assure la gérante du salon. à l’en croire, ces perruques sont très prisées par les dames aisées. «Les clientes les préfèrent à cause du fait qu’il est plus commode de faire ses ablutions avec. Aussi, il faut reconnaître que ces mèches créent la différence. Elles sont chères mais durent toute la vie. à chaque fois, la cliente a envie de les poser, il suffit juste pour elle d’assurer un peu leur entretien pour qu’elles retrouvent leur splendeur», assure la gérante Kadi. à condition qu’elles ne soient pas démodées au bout de quelque temps.

Un peu plus loin de là, se trouve «Zeina Coiffure». Le même constat s’impose, à savoir une ambiance morose, en cette matinée de jeudi. Agée d’une trentaine d’années, de teint clair, habillée d’un tissu bleu marine, la propriétaire s’apprête à coiffer sa première cliente du jour. Néanmoins, elle nous accorde quelques minutes. «Ces dernières années, les clientes se font rares, c’est certainement due aux difficultés financières. Les jeunes filles sont plus nombreuses à venir, sinon les mamans sont tournées vers les perruques et les nattes à cheveux», concède la coiffeuse.

De son côté, une lycéenne de classe terminale, affectueusement appelée «La vieille» n’a pas eu besoin de posséder un salon de coiffure, la devanture de leur domicile lui suffit pour l’accueil de ses clientes. Elle tresse les filles à partir de 3 ans dans le quartier populaire de Lafiabougou. «Je reçois les petites filles, les matins. Et de l’après-midi à la soirée, c’est au tour des adultes parce que la plupart d’entre elles sont occupées, la journée. Je coiffe 5 à 6 clientes par jour. Je fixe l’heure pour chacune d’elles. Si une cliente ne vient pas à l’heure, je passe à une autre et elle sera obligée d’attendre encore plus longtemps», dit-elle.

La coiffeuse confectionne plusieurs modèles de coiffures comme les tresses américaines, africaines, le «gros grain», la natte, la tresse à laine à des prix imbattables. Ses tarifs varient entre 1.000 et 5.000 Fcfa ce qui fait que son espace est pris d’assaut par les clientes qui affluent de toutes parts. Fatoumata est l’une de ses clientes. Elle a accompagné ses filles âgées de 5 à 8 ans. «Pour elle, la fête c’est pour les enfants. Avec l’âge, on laisse la place aux enfants, pour moi c’est laperruque, car elle permet de faire mes ablutions pour la bonne pratique de la religion», assure la cliente.

Maïmouna SOW

L’Essor

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