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Processus électoral : à la recherche d’un consensus

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Le Premier ministre, Dr Choguel Kokalla Maïga, a rencontré hier, en fin d’après-midi, à la Primature, la classe politique pour échanger autour de l’organisation des futures élections que les autorités de la Transition souhaitent crédibles et transparentes. Entre le chef du gouvernement et ses interlocuteurs, les débats se sont essentiellement focalisés, dans une ambiance animée, sur la mise en place d’un Organe unique de gestion des élections.

Dans ses propos liminaires, le Premier ministre a rappelé que le changement qui a eu lieu le 18 août 2020 est survenu à cause d’une crise politique profonde. Selon lui, l’année dernière, ce sont les résultats des élections qui ont été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. «Donc, nous devons tirer les leçons», a-t-il conseillé.
Pour le chef du gouvernement, la réussite de la Transition dépend d’un certain nombre d’éléments. Il s’agit de l’amélioration de la sécurité, des réformes nécessaires pour redonner confiance aux Maliens et surtout de l’organisation des élections crédibles.

Le Premier ministre s’est ensuite exprimé sur la question de la mise en place de l’Organe unique de gestion des élections. À ce propos, Dr Choguel Kokalla Maïga a assuré que cette structure unique chargée des élections va faire son travail, de bout en bout. Toutefois, ajoutera-t-il, l’administration aura forcément à jouer un rôle dans le processus d’organisation des élections. Selon Dr Choguel Kokalla Maïga, il appartient maintenant au gouvernement, à la classe politique, aux administrateurs, aux autres forces vives de déterminer la parcelle d’autorité que chacun doit exercer. Cela, avec comme objectif, qu’à la fin des élections, il y ait moins de contestations.

Le temps permettra-t-il de mettre en place cet organe perçu comme la panacée ? En réponse à cette question que se posent de nombreux acteurs politiques et citoyens de notre pays, le Premier ministre a affirmé que lorsqu’on est déterminé et qu’on connaît la situation de notre pays, « on va à marche forcée ».

 

Le Premier ministre est convaincu «que nous ferons le nécessaire dans le délai…». Mais il reste persuadé que cela doit passer par la concertation et le sens de l’écoute.

C’est pourquoi, il a instruit aux ministres de la Refondation de l’État, de l’Administration territoriale, à celui délégué auprès du Premier ministre, chargé des Réformes politiques et institutionnelles, de se concerter régulièrement et être en concertation permanente avec la classe politique. Pour le Premier ministre, les débats entre le gouvernement et la classe politique ont vocation à se poursuivre pour améliorer les différentes propositions, pour que les choix des autorités puissent être enrichis …C’est, en tout cas, le sens qu’il donne à l’inclusivité, afin d’épargner au pays d’autres grabuges.

Les représentants des partis politiques ont réagi différemment à la question. Nombre d’entre eux ont demandé le renforcement de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni). Boubacar Touré du Rassemblement pour le Mali (RPM) a demandé la publication du chronogramme des élections. Pour sa part, Alassane Abba de la Convergence pour le développement du Mali (Codem) a indiqué que la création de l’Organe unique de gestion des élections devrait se faire avec les partis politiques. La représentante de l’Union pour la République et la démocratie (URD), Mme Coulibaly Kadiatou Samaké est, quant à elle, favorable à la création dudit organe.

Oumar DIAKITÉ

Source: Essor

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