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Macron et l’esprit gaullien au Sahel

Par Nouveau Réveil

Dans un document intitulé « vision gaullienne de l’Afrique noire » nous pouvons lire ce qui suit : « Les fins de l’œuvre de civilisation accomplie par la France dans les colonies, écartent toute idée d’autonomie, toute possibilité d’évolution hors du bloc français de l’empire; la constitution éventuelle, même lointaine, de self-government dans les colonies est à écarter » tiré de la conférence africaine française : De Gaulle, Brazzaville, Alger, commissariat aux colonies, 1944.
Partageant à tout point de vue la vision françafricaine de son prédécesseur, le général De Gaulle, le président français Emmanuel Macron, n’a pas trouvé autre porte de sortie que de s’embourber dans une vision erronée de l’Afrique conçue par celui-ci. Convaincu que l’Afrique est une propriété de la France dont il faut en disposer comme il l’entend par n’importe quel moyen, le président Macron n’arrive pas à tolérer qu’il y ait au sein d’un appareil d’État Africain, des hommes difficilement manipulables à sa guise. Pour lui, Il est inconcevable de voir des vieux pères africains lécher à longueur de journée la poussière de ses sandales alors que des jeunes intrépides se plaisent dans leur uniforme de désobéissance. Après avoir compris que la France n’est ce qu’elle est, que parce qu’elle fait de l’africain noir son esclave éternel, Macron va chercher à s’identifier à son autre ancêtre Napoléon, une sorte d’Hitler qui dirigea la France dans le sang des noirs. Il va, le jour même de l’anniversaire du décès de Napoléon, officiellement s’identifier à ce Monstre qui n’avait épargné ni femme enceinte, ni enfant, ni vieillard quand il a voulu rétablir l’esclavage aux Haïtiens.
Pour le cas du Mali, Macron est convaincu, que la paix au Sahel et principalement au Mali, est une menace pour l’avenir de la France. Il faut donc écarter toute idée d’autonomie de la transition malienne pour l’empêcher d’asseoir une base solide de démocratie et de paix. Macron va utiliser toute sa machine diplomatique et sa communauté internationale dont lui seul connaît les membres, pour imposer un président et un premier Ministre à sa solde. Trois mois seulement après la passation de service, Macron va déclarer que : « les autorités de la transition ont donné plus de gages en 3 mois que celles précédentes en 3 ans » et qu’ « elles répondent à ses attentes ». Le président Bah N’DAW venait de se soumettre à la France, qui exige l’application de l’accord dit d’Alger, un accord taillé sur mesure et qui consacre 60% des revenus des exploitations minières du Mali au seul nord du Mali. Zone de non droit pour l’État malien dont la France et ses partenaires, les terroristes en font un état indépendant. De retour de France, malgré une décision de justice qui reconnait l’attribution d’exploitation d’un site minier à une société malienne, le Président et son premier ministre exproprient le propriétaire légal pour en attribuer à une société française malgré l’opposition des militaires.
Il s’en suivra le bombardement d’une cérémonie de mariage par l’armée française. La force néonazie au Sahel, barkhane, avait subi deux attaques aux explosifs le mois de décembre 2020, orchestrées par leurs vrais partenaires au sahel qui avaient causé la mort de 5 de leurs soldats. La France se devrait comme à son habitude riposter et montrer à ses partenaires les terroristes qu’ils peuvent tuer les sahéliens sans souci, mais s’ils s’en prennent aux néonazis français, elle les poursuivra sans état d’âme, ni aucune considération, quel qu’en soit le lieu où ils se refugieront.
Surprise de son impossibilité de faire barrage à l’équipe de l’ONU qui venait d’engager des enquêtes, les autorités françaises se précipitent pour ordonner au président et son premier ministre – ancien fonctionnaire de la coopérative française UEMOA- de faire un communiqué s’alignant sur sa version des faits. Là encore, les militaires s’y opposent mais les deux nègres de maison finissent par aligner la version malienne à celle de la France. Pour Macron c’est une opposition de trop. Il faut les dégager du gouvernement de la transition. Ils engagent des accusations de corruption dans l’armée croyant trouver de quoi mettre sur la tête des jeunes militaires. Mais les dits manquements financiers concernent plus les généraux fidèles aux nègres de maison. Ne pouvant sauter le vice président, ils s’en prennent aux deux militaires en charge de la sécurité et de la défense. Les militaires sentant le danger venir, informent les autorités de la CEDEAO et tous les chefs d’État de la sous région, de l’Union africaine et de l’ONU… Mais les deux nègres de maison auront l’assurance de Paris et d’ADO qu’ils ont la communauté internationale dans leur poche. Ils vont donc oublier comment ils sont arrivés au pouvoir. C’est pour cette raison que les condamnations du coup d’état par les présidents africains sont restées timides.
Macron, tout comme ses prédécesseurs, refuse de s’adapter à l’évolution du monde et d’abandonner cette idée de considérer l’homme noir comme un être de fantasme, incapable de réfléchir par lui-même et de savoir ce qu’il lui faut.
Personne donc ne pourra sauver le Mali et les maliens si ce ne sont les maliens eux-mêmes. C’est pourquoi il est important pour les nouveaux hommes forts du pays, d’utiliser l’unique arme capable de faire barrage à la furie des autorités françaises. Cette arme c’est l’information et la communication. Vous ne pourrez jamais vaincre la France sur le terrain de la diplomatie. Soit vous êtes avec la France ou vous n’êtes pas avec elle. Il n’y a pas de demi-mesure. La France a peur d’un dirigeant qui ne garde pas de secret.
Un autre canal qui fait peur aux autorités françaises, c’est leur propre opinion publique. Une fois la situation exposée, aucun pays européen ne voudra être cité dans les combines françaises. Faites fuiter des rapports accablant la France dans sa complicité avec les terroristes. Prenez vous comme des amateurs en matière de secrets d’état.
Vous n’avez pas de meilleure solution que de tuer les autorités françaises dans la communication et dans l’information. Vous n’êtes pas des Dirigeants « normaux », vous n’avez donc pas besoin d’une politique de conformisme. Engagez vous avec le peuple en ayant à l’idée que vous n’avez pas le temps. Lorsqu’on est en guerre avec un plus fort que soi, improvise et met le en conflit avec un plus fort que lui.
Œil D’Afrik, le Président Larba Israël LOMPO

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