Le Grin est une formation de base de la société malienne sur laquelle se fonde beaucoup de phénomènes sociaux. C’est une structure qui regroupe les personnes par affinité générationnelle, mais aussi de consécration socioprofessionnelle à partir de laquelle se manifeste la création de plusieurs regroupements et formations sociopolitiques. Les associations, les partis politiques, les mouvements et autres formes de regroupements tirent leur origine des grins au Mali. Chez les femmes, cette structure prend la forme de tontine axé sur des manifestations à base lucrative.
Le grin dans son élan d’agissement se forme généralement sur une partie de Thé pendant une période de la journée au cours de laquelle, les membres de la formation discutent des sujets de toutes natures notamment par rapport à la communauté, mais aussi de la nation toute entière. Les rapports de la société indiquent que toutes les bonnes informations de la cité raisonnent à partir des grins au Mali. Bien structurée, les grins répondent à un étalonnage d’âge, même si souvent on constate une certaine transversalité dans la matière.
Dans la classification générationnelle, le groupe d’âge de 18 à 25 ans sont généralement des jeunes chômeurs parmi lesquels des étudiants, ou diplômé sans emploi qui parlent qui sont attirés par l’appât du passe temps. Ici on discute en général, des problèmes personnels, autour du même thé, on se déclare sur des conjonctions féminines, surfé sur internet… Ils parlent moins des grandes préoccupations de la cité encore des problèmes de la nation. Ce type de grin est constamment animé, par la présence permanente des membres, car ils n’ont généralement rien à faire de leur temps.
De 30 à 50 ans voir plus, représente la tranche d’âge des travailleurs qui se regroupent généralement après le boulot, au tours d’une partie de carte de d’autres formes de jeu distractif accompagnée de Thé. La convergence des membres pendant cette période de la journée affluent les idées et les informations de toute la journée sur tous les aspects de la vie sociopolitique, culturel. C’est autour de cette locution de temps, que les proposition d’idée de solution à tous les problèmes ressortent. Ici, c’est sur la base des débats souvent virulents et houleux que les thèmes sont traités. Les sujets sont traités à partir des contradictions d’idée à la manière très tranchantes à la tendance d’une bataille arrangée. C’est à la conclusion de ces ouragans que la communauté se forme se transforme en perspective.
Il est opportun de signaler que les grin sont source d’entraide, de solidarité de grande envergure au Mali. Les membres qui peuvent être issus d’origine diverse s’appuient et s’accompagnent généralement par rapport à toutes les actions sociales en crise ou en termes de bonheur (mariage, décès, baptême, maladie) les uns accompagnent les autres pour un soutien significatif.
Cependant, les grins sont également source d’entorse sociale. Chez les plus jeunes, les déviations vers la délinquance, la drogue, la déperdition scolaire, souvent la criminalité jaillissent des grins, si cette jeunesse est mal encadrée
Chez les personnes plus âgées, la fréquence effrénée des grins peuvent engendrer des crises dans les ménages. Car selon un entendement général, les grin sont des centre d’élargissements sentimentaux chez les membres des grins pouvant même conduire à des mariages polygamiques. Une situation mal appréciée par les épouses dans les foyers et peut se traduire à une tension familiale entre maris et épouses.
Fatoumata Doumbia.
