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Mali : Plusieurs partis politiques mécontents de leur exclusion dans le nouveau gouvernement

Meguetan Infos

Au Mali, après la publication de la liste du nouveau gouvernement, plusieurs partis politiques dénoncent une équipe pléthorique et non inclusive.

L’Adema, le PARENA et l’alliance politique ‘’ Ensemble pour le Mali’’, présidé par l’ex-parti présidentiel RPM, dénoncent un gouvernement d’exclusion. Alors que le nouveau premier ministre de la Transition, Dr Choguel Kokala Maïga, en recevant la semaine dernière une délégation de la CEDEAO, l’UA et communauté internationale, avait prévu la liste du gouvernement au plus tard dimanche dernier. La liste des 25 ministres et les trois délégués de ministres dévoilés n’ont pas échappé aux critiques. Ces formations politiques susmentionnées ont vivement manifesté leur mécontentement en qualifiant le gouvernement d’exclusif et contraire aux recommandations de l’extérieure.

La branche politique dirigée par l’ancien ministre, Tiébilé Dramé, est apparu plus virulent suite à son exclusion. Pour le PARENA, le Premier ministre de transition avait promis, en présence des représentants de la communauté internationale, un « gouvernement inclusif ». Mais, hélas, le parti exprime sa déception en qualifiant ce gouvernement « d’exclusif », qui pose les jalons d’une transition non inclusive et d’une fuite en avant.

« Nous sommes inquiets des risques d’instabilité liés à une transition non consensuelle et aux manquements des engagements pris solennellement devant le peuple malien et la communauté internationale », a déclaré le PARENA dans ce communiqué. En outre, il a condamné la violation flagrante des conclusions du Dialogue national inclusif et de la Charte de la Transition qui fixent le nombre de ministres au maximum à 25. En constatant cette rupture du consensus sur la taille du gouvernement, le PARENA craigne des « saignées financières »

Pour sa part, l’Adema-PASJ dit « constater avec regret que la composition du nouveau gouvernement ne reflète pas la promesse d’inclusivité faite avant sa formation et qui avait fait naître l’espoir d’associer les principales forces politiques et sociales à l’action gouvernementale ».

Ce parti qui a participé à presque tous les gouvernements depuis l’avènement de la démocratie au Mali en mars 1991 espérait cette fois ci jouer un rôle au sein de l’exécutif. Mais, hélas, ses espoirs ont été de très courte durée tant aucun de ses membres n’a été retenu. C’est pourquoi il s’est tourné vers l’avenir espérant que le nouveau gouvernement prendra sans délai les mesures nécessaires pour relever les énormes défis de la transition. Lesquels, selon l’ADEMA, se résume à la sécurisation de l’ensemble du pays et l’organisation d’élections transparentes, inclusives et crédibles au terme des dix-huit mois de la transition.

Egalement, dans un court communiqué, l’alliance politique ‘’Ensemble pour le Mali’’ déplore son absence dans le nouveau gouvernement de la transition. D’autres alliances politiques comme l’Action Républicaine pour le Progrès et la Coalition des forces patriotiques ont plutôt insisté sur le respect du calendrier des élections au terme des 18 mois de la transition.

Le nouveau gouvernement formé le vendredi est composé essentiellement des membres du M5-RFP, les militaires et leurs proches, des technocrates, des syndicalistes.

Siaka DIAMOUTENE/Maliweb.net

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