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La Main Passante: L’avenir de la célèbre plage de Koulikoro compromise par l’exploitation du sable.

Meguetan INFOS

 

La ville de Koulikoro a depuis longtemps été réputée par la renommée de sa légendaire plage qui a inscrit sa notoriété au Mali. Une plage qui attirait les curiosités et des convoitises de Bamako et ailleurs. Les weekends étaient les moments privilégiés pour cette fréquentation de grande accommodation.

Depuis 2 ans, la fréquentation de cette plage devient problématique pour les jeunes de Koulikoro et par extension les touristes et d’autres convoitises. Depuis 2005 lors d’un terrifiant naufrage qui a causé la mort de 07 personnes, la densité de la fréquentation a perdu son ampleur à cause de la fermeture officielle de cette plage par les autorités de l’époque. Depuis aucune ouverture officielle n’a été portée pour donner un élan majeur à ces activités lacustres.

L’exploitation effrénée de sable et gravier qui font vivre une masse importante de la population de la commune, est arrivée à donner une autre lecture de la perte de valeur de cette plage légendaire de Koulikoro. Mal organisée et sans dispositif environnemental aucun, l’exploitation de sable est parvenue tout d’abord à désorganiser entièrement la vie écologique du lit du fleuve, mais aussi a rogné progressivement sur l’espace réservé à la détente sur la plage.

Dans le passé presque récent, toute la bande allant de la devanture de la COMANAV, jusqu’à katibougou, entre Janvier et Mars, l’étendue d’une large bande de sable fin garnie sortait aux yeux de tous les admirateurs et donnait la joie à la jeunesse de Koulikoro. Au-delà de la fréquentation acharnée des weekends, les jeunes se rendaient sur cette bande de sable une détente ordinaire, mais aussi pour la pratique de la pêche. Par ailleurs, cette étendue sableuse était réservée aux festivals qui devenaient de la plus en plus fréquente dans la ville de Koulikoro.

L’extraction de sable et gravier emploi directement ou indirectement plus de 2000 personnes par jour dans la commune urbaine de Koulikoro et de son arrière-pays. Une activité qui a été accentué au fil des ans et devenue la principale activité économique de la cité du Meguetan. Plus de 100 camions affluent sur la ville de Koulikoro par jour, et cella 24 heures sur 24 sans arrêt pour un transport massif de ces limons qui se sont accumulés durant des milliers d’année. Ce qui démontre un grand abus dans le processus de cette extraction de la part des autorités qui ne sont pas parvenu à imposer un système réglementaire à cette activité pour préserver d’une part l’aspect environnemental, d’autre part, permettre de rendre cette pratique durable.

Actuellement, pour se tailler une bonne partie de plage, il faut atteindre le quartier de la  cité du gouvernorat situé à plus de 4 kilomètres de la COMANAV. Ici, le danger plane dangereusement sur cette parcelle réservée, avec la mécanisation accrue de la pratique d’extraction par des tracteurs qui n’ont plus vacillent 24 heures par jour sur ce terrain. Ce qui déduit que dans 5 ans au plutôt, Koulikoro perdra toutes ses potentialités minérales en matière de Sable et Gravier.

Si cette activité nourri Koulikoro, il faudra donc souligner que son avenir économique  est elle même compromise. Car, si le processus doit continuer dans l’esprit de la fatalité, signalons la terre et le fleuve ne régénèrent dans 5 ans. Les autorités doivent développer des occasions et de opportunités pour permettre à cette population végétant de s’orienter vers d’autres activités plus aptes plus rentables que le lit du fleuve qui s’épuise.

La plage est un patrimoine, même si elle n’est pas écrite en lettre  d’or dans un registre règlementaire, elle doit être protégée et garantie. Elle est l’image de la ville de Koulikoro au même titre que les patrimoines touristiques, comme le Nianan Koulou, Fara missiri, ….

Nayté

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