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Premier Comité de pilotage d’AGRECO : Des résultats malgré les difficultés liées à la Covid-19 et le boycott de la campagne cotonnière

Dans le cadre de ses activités, le Projet d’Appui à la Transition Agroécologique en Zone Cotonnnière du Mali (AGRECO) a tenu son premier comité de pilotage au Mémorial Modibo Kéita. Le Ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche (MAEP), Mohamed Ould Mahmoud, a présidé les travaux, en compagnie du représentant du directeur de l’AFD au Mali, Mamadou Diakité, du président de l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture (APCAM), Mohamedi El Moctar, de la directrice régionale de CIRAD, Dr. Sylvie Lewicki. «Ce premier comité de pilotage est un espace idoine pour vous en tant que membres, de procéder à un examen exhaustif de leur contenu au fin de leur amélioration et validation», a conseillé le ministre Mohamed Ould Mahmoud aux délégués. Car, insiste-t-il, les actions du projet d’appui à la transition agroécologique en zone cotonnière constituent une oppotunité d’accompagnement des producteurs et productrices pour un meillur équlibre entre les objectifs de productivité affichés et ceux du respect des écosystèmes et du bien-être des populations de la zone.

Selon le MAEP, au Mali, le coton est cultivé aujourd’hui par plus de 200 000 exploitations agricoles et fait vivre directement 4 millions de personnes et indirectement près de 5 millions. La filière coton, dit-il, représente 15% du PIB et 30 à 45% des recettes d’exportation. De son point de vue, la zone cotonnière assure au moins 35% de la production céréalière du Mali avec un disponible céréalier de 482 Kg/ habitant par an. Malgré ces performances, regrette le ministre Ould, le secteur du coton fait face à de nombreux défis comme le boycott fréquent de la culture du coton par les producteurs, la fluctuation du prix d’achat du coton, la baisse des rendements, les effets du changement climatique et la pandémie de la Covid-19. C’est dans ce contexte que, indique le MAEP, le gouvernement du Mali a initié avec l’appui technique et financier de l’Agence française de développement (AFD), cette intervention pour apporter des réponses adéquates à ces défis auxquels font face les actrices et acteurs de la filière coton. Ils visent à accompagner les producteurs et productrices et leurs organisations vers une intensification écologique et durable des producteurs agricoles et l’amélioration de la performance des réseaux SCPC et CGR ; co-concevoir des techniques agricoles et des stratégies de production agricoles plus durables pour l’accompagnement de la transition écologique des systèmes de production en zone cotonière ; promouvoir l’équité et l’égalité de genre et les pratiques et politiques d’adaptation de l’agriculture aux changements climatiques ; assurer l’animation, la coordination administrative et financière et le suivi-évaluation du projet. Ce faisant, poursuit le ministre, trois composantes sont entre autres l’accompagnement des producteurs vers une production durable; le développement des systèmes de production plus écologiques et l’appui à la planification et au pilotage. «Cela, pour traduire la volonté politique en acte concret en accédant le processus de transition agroécologique en zone cotonnnière auquel mon département accorde une importance capitale», s’est réjoui Mohamed Ould Mahmoud.

Malgré ces difficultés, souligne-t-il, les activités du projet ont été réalisées avec des résultats encourageants par la diffusion à grande échelle des pratiques agroécologiques durables axées sur la mise en place des innovations techniques développées par la recherche ; la formation des producteurs et productrices sur des pratiques agroécologiques; la densification de la recherche pour un approfondissement des connaissances et des savoir faire sur les poratiques agroécologiques; l’amélioration de la gouvernance et des performances organisationnelles et de gestion des sociétés coopératives; la mise en œuvre des actions de lutte anti-érosive et du maintien du potentiel productif ; la prise en compte des préoccupations des femmes au sein de la filière par leur accès au services d’encadrement, d’approvisionnement et de commercialisation ; de même qu’aux organes de gestion des sociétés coopératives de production de coton.

Il a terminé en indiquant que la campagne 2021-2022 a été placée sous le sceau de la relance de la culture du coton au Mali et par conséquent la consolidation de la productivité des autres spéculations du système coton. Cela, dit le ministre, constitue un obejctif majeur pour le gouvernement du Mali sous la responsabilité de mon département.

Selon le représentant de l’AFD , l’accord de subvention du coton signé avec le Mali est pour quatre ans (2019-2023) et est estimé à 18,5 millions d’euros. Ce projet, dit-il, vise une intensification écologique des productions et ambitionne d’améliorer les performances des réseaux des Sociétés coopératives de producteurs de coton (SCPC) et des Centres de gestion ruraux (CGR).

Hadama B. Fofana

Source: Lerepublicainmali

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